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«Une fois de plus, j'appelle au calme. Il y a tant de façons de s'exprimer sans recourir à l'intimidation, à l'incitation à la haine et au vandalisme sur nos campus.»
La ministre de l'Enseignement supérieur du Québec condamne «fermement» une manifestation de partisans pro-palestiniens qui ont brièvement occupé un bâtiment de l'Université Concordia, lundi.
Une alerte de mise à l'abri pour le bâtiment GM a été envoyée à la communauté universitaire à 9h46 après que des manifestants soient entrés dans le hall. Environ une demi-heure plus tard, l'ordre a été levé.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Selon un communiqué envoyé par Michael Di Grappa, vice-président des services et de la durabilité de Concordia, «un petit groupe de manifestants masqués (environ 20) est entré dans le hall d'entrée vers 9 h 15, a bloqué l'accès aux portes et a vandalisé le hall d'entrée avec des graffitis».
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«La police a été immédiatement appelée et les manifestants ont quitté les lieux moins d'une heure après leur arrivée. L'incident fait l'objet d'une enquête par les Services de prévention et de sécurité des campus (SPSC) et le Service de Police de la Ville de Montréal (SVPM), et les graffitis seront enlevés une fois que le SVPM aura terminé son enquête», ajoute-t-il.
Une vidéo publiée sur le compte Instagram de Solidarité pour les droits de l'homme palestiniens (SPHR) de l'Université Concordia montre un groupe de manifestants scandant dans l'entrée du bâtiment. La description de la vidéo explique que les manifestants demandent à Concordia de se désinvestir des entreprises ayant des liens avec Israël. La SPHR a écrit dans un autre billet que les manifestants ont laissé à l'administration de Concordia «quelques messages qu'elle ne peut ignorer». L'une de leurs vidéos sur les médias sociaux montrait des messages peints sur les murs et les fenêtres du hall du bâtiment GM, dont «Free Palestine», «Don't defend genocide» et «Divest !».
La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, a écrit dans un message sur X que les actions des manifestants étaient «inacceptables». «Trop c'est trop !», a-t-elle écrit. «Une fois de plus, j'appelle au calme. Il y a tant de façons de s'exprimer sans recourir à l'intimidation, à l'incitation à la haine et au vandalisme sur nos campus.»
C’est assez! Des actes inacceptables que je dénonce vivement. Une fois de plus, j’en appelle au calme. Il existe tellement de moyens de s’exprimer sans verser dans l’intimidation, l’incitation à la haine et le saccage dans nos campus. @Concordia https://t.co/uT6SGhF4FJ
— Pascale Déry (@PascaleDery) June 3, 2024
La police de Montréal a confirmé qu'elle avait été appelée à l'université lundi matin et que les manifestants étaient partis d'eux-mêmes. Certains d'entre eux sont allés rejoindre le campement propalestinien de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), selon la porte-parole de la police, Caroline Chevrefils. Elle a précisé qu'aucune arrestation n'avait été effectuée.
Concordia n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de CTV News lundi soir. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, s'est également rendue sur les médias sociaux pour dénoncer les manifestants. «Le conflit au Moyen-Orient suscite à juste titre des inquiétudes et de vives émotions. Mais les actes de vandalisme visant des institutions montréalaises, comme Concordia aujourd'hui, ne peuvent être tolérés», a-t-elle écrit dans un message sur X. «Manifester est un droit fondamental qui peut et doit s'exprimer avec civisme».
Le conflit au Proche-Orient soulève, avec raison, des préoccupations et de vives émotions. Mais les actes de vandalisme qui ciblent les institutions montréalaises, comme à Concordia aujourd’hui, ne peuvent pas être tolérés.
— Valérie Plante (@Val_Plante) June 3, 2024
Manifester est un droit fondamental qui peut et doit…