Début du contenu principal.
Les prix des aliments ont augmenté de 10,4 % d'une année à l'autre en janvier, selon les données publiées mardi par Statistique Canada.
La croissance des prix des aliments continue d'accélérer malgré le ralentissement de l'inflation d'ensemble, mais des experts estiment que les prix des produits alimentaires commenceront à se stabiliser plus tard cette année, au fur et à mesure que les chaînes d'approvisionnement reviendront à leurs niveaux prépandémiques.
Les prix des aliments ont augmenté de 10,4 % d'une année à l'autre en janvier, selon les données publiées mardi par Statistique Canada. Cela se compare à une inflation annuelle globale de 5,9 % pour le même mois.
Les prix des produits d'épicerie ont bondi de 11,4 % par rapport à la même période l'an dernier, en légère hausse par rapport à la hausse de 11,0 % de décembre, tandis que les aliments achetés au restaurant ont augmenté de 8,2 %, soit une hausse d'un demi-point de pourcentage par rapport au mois précédent, en raison d'une demande accrue pour les plats à emporter et la restauration rapide.
À lire également:
L'agence fédérale a indiqué que les prix de la viande, qui ont connu une hausse de 7,3 %, étaient à l'origine d'une grande partie de la croissance. Parallèlement, les prix des produits de boulangerie ont augmenté de 15,5 %, ceux des produits laitiers de 12,4 % et ceux des légumes frais de 14,7 %.
Sur une base mensuelle, les prix du poulet frais ou congelé ont bondi de 9 % par rapport à décembre, enregistrant leur plus forte augmentation d'un mois à l'autre depuis 1986.
Mais avec l'atténuation des perturbations de la production, l'économiste Nathan Janzen, de la Banque Royale, a estimé que l'inflation des aliments devrait commencer à ralentir. Les dernières prévisions de la banque misent sur leur recul en deçà de 3 % d'ici la fin de 2023, a-t-il précisé.
«Nous nous attendons à ce que la croissance de ces prix plafonne et (...) et nous commençons à en voir quelques signes», a-t-il précisé.
«La croissance des prix des produits d'épicerie d'une année sur l'autre est toujours extrêmement élevée, mais elle est plutôt stable depuis l'automne dernier. Ce que nous constatons est probablement encore, au moins en partie, l'impact de ces perturbations antérieures de la chaîne d'approvisionnement mondiale, les perturbations des transports, ainsi que les flambées des prix des matières premières agricoles au début de l'année dernière, et ces chocs se sont dissipés dans une certaine mesure.»
M. Janzen a estimé que les Canadiens ne devraient pas s'attendre à payer moins pour leur épicerie dans un proche avenir.
«Il est plus facile pour les prix de monter que de baisser, a-t-il souligné. Nous ne nous attendons pas à ce que les prix baissent, mais plutôt à ce qu'ils grimpent à un rythme plus lent.»