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«Baisser les impôts, ce n'est pas juste pour les gens de 50 ans et plus. C'est pour tous les travailleurs du Québec», a dit le ministre des Finances du Québec, Eric Girard.
Les jeunes profiteront aussi des baisses d'impôt promises par le gouvernement Legault, souligne le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, qui a défendu la décision de financer une promesse de baisse d'impôt en réduisant les versements au Fonds des générations.
«Les jeunes, ils travaillent aujourd'hui, insiste le ministre en mêlée de presse après un discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, lundi. Les jeunes d'aujourd'hui, mes enfants qui entrent sur le marché du travail, ils veulent épargner, ils veulent acquérir une maison, ils ont des aspirations. Eux aussi paient des impôts élevés. Baisser les impôts, ce n'est pas juste pour les gens de 50 ans et plus. C'est pour tous les travailleurs du Québec.»
En campagne électorale, la Coalition avenir Québec (CAQ) avait promis de baisser l'impôt des particuliers de 1 point de pourcentage pour les deux premiers paliers d'imposition (de 15 000 $ à 92 000 $ de revenus) dès 2023. Cette baisse sera financée en réduisant les versements prévus au Fonds des générations.
La mise à jour économique présentée par le ministre, la semaine dernière, ne fait pas mention de cette promesse, mais le gouvernement a toujours l'intention de la confirmer dans son budget qui sera présenté au printemps prochain. Son coût serait de 7,4 milliards $ sur quatre ans.
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Le président de Force Jeunesse, Simon Telles, pour sa part, ne croit pas que les jeunes sortent gagnants d'une baisse de leur contribution fiscale. `Alors que des hausses de coûts importantes sont à prévoir dans des secteurs névralgiques comme la santé et l'éducation au cours des prochaines années, on s'explique très mal l'intention de baisser les impôts, et encore moins le choix de refiler cette facture aux prochaines générations qui auront déjà peine à maintenir l'accès à des services publics de qualité et des finances publiques saines', réagit-il.
M. Girard a défendu le choix de son gouvernement devant un auditoire composé de gens d'affaires montréalais. Il a dit que l'impôt de la classe moyenne était plus élevé au Québec qu'en Ontario, sans mentionner les services obtenus en échange comme un service de garde abordable, le régime public d'assurance-médicaments ou le régime d'assurance-parentale.
«Ce n'est pas quelqu'un qui gagne 300 000 $ qui paie plus d'impôt qu'en Ontario, toute proportion gardée. C'est à 70 000 $ de revenus que vous payez 36 % plus d'impôt au Québec qu'en Ontario.»
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M. Girard affirme que la taille des versements aurait connu une forte croissance en maintenant le statu quo. En finançant la baisse d'impôt de cette manière, le gouvernement protégerait aussi le financement des services, selon lui.
«Quand le Fonds des générations a été créé en 2006, les contributions étaient en centaines de millions, a-t-il dit. Cette année, on contribue plus de 3 milliards $. Si on ne fait rien, on s'en va à 5 milliards $ en 2026-2027. Nous vous proposons de maintenir ça à 3 milliards $.»
Le cadre financier du gouvernement prévoit toujours une augmentation des missions de l'État de 4,7 %. «Les missions de l'État sont adéquatement financées sur l'horizon du cadre financier», juge le ministre.
Questionné par le président et chef de la direction de la Chambre de commerce, Michel Leblanc, sur les investissements dans les infrastructures, M. Girard a dit que le Québec avait atteint une limite quant aux sommes que le gouvernement pouvait déployer dans les infrastructures.
Le Plan québécois des infrastructures (PQI) prévoit des dépenses de 142 milliards $ sur dix ans. «Le PQI est une fois et demie la taille de celui de l'Ontario, a répondu M. Girard. On pousse déjà l'enveloppe au maximum. D'ailleurs, on est obligé de se demander si dans certains cas, lorsqu'on pousse la demande comme ça, si l'effet n'est pas uniquement sur les prix et pas sur la réalisation.»
L'argent est disponible pour les infrastructures, a précisé le ministre. «On est très proche de nos limites de capacité physique. Ça n'a rien à voir avec l'argent.»
Au moment où le gouvernement doit rénover les écoles et les hôpitaux, M. Girard a semblé peu favorable à la demande de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain d'agrandir le Palais des congrès de Montréal. «Moi, je trouve que la COP 1/815 3/8, ça se passe très bien dans la taille existante.»