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Un programme permettant à des citoyens montréalais de s'occuper d'un jardin sur les trottoirs gagne en popularité.
Mis en place l'an dernier, ce programme, qui permet aussi à des citoyens de parrainer la plantation d'un arbre, a transformé des petites parcelles d'environ deux mètres carrés en petits jardins. Certains y cultivent des marguerites ou des hostas.
Dans l'arrondissement Sud-Ouest, le programme comptait 253 participants qui s'occupaient de 407 carrés d'arbre en 2022. Un an plus tard, ils sont 411 qui prennent soin de 613 carrés d'arbre, dit Marie-Joëlle Fluet qui coordonne le programme.
L'objectif principal du programme est d'encourager la population à s'impliquer dans les efforts de verdissement de ville, mais Mme Fluet y voit «toutes sortes d'avantages au chapitre loisir, sociaux, embellissement, environnement, santé publique, propreté» tout en créant des «liens sociaux.»
«C'est une belle façon de participer à la vie de mon quartier», souligne Geneviève Laplante, qui a adopté un carré d'arbre en face de chez elle. «Je sors de mon auto et je vois ma petite parcelle de terre. C'est juste amusant d'observer mes fleurs.»
Mme Laplante raconte qu'elle a transformé son jardinage en activité communautaire en impliquant les enfants de sa voisine.
Près de là, Geneviève Leblanc raconte qu'elle s'occupe de trois carrés d'arbre près de son appartement. Elle espère ainsi pouvoir contribuer à compenser la chaleur de l'asphalte et réduire les mauvaises odeurs provenant des bouches d'égout.
Mme Fluet dit que cette activité décourage les gens à y jeter des déchets, promeut la diversité et protège la santé des arbres.
Ces petits jardins profitent également aux commerçants, dit Kamilia Bryla, la propriétaire d'un restaurant dans Pointe-Saint-Charles. Même le SDC Pointe-Saint-Charles a commencé à coordonner l'adoption de carrés d'arbre en janvier.
Son directeur Francis Blouin indique que son organisation a contribué à 33 parrainages de carré d'arbre. Il espère doubler la participation en 2024.
«C'est absolument fantastique, lance Mme Bryla. C'est plus beau et cela m'amène des clients.» Son personnel et elle s'occupent de plantes. «Nos clients, notre communauté aiment vraiment cela. Nous avons reçu plusieurs bons commentaires.»
Des programmes similaires existent dans sept autres arrondissements de Montréal. Chacun a ses propres règles.
Des problèmes sont à régler. Mme Leblanc note qu'elle a des difficultés à défendre son jardin contre les chasse-neige et les propriétaires de chien irresponsables. Cette année, elle a installé autour de ses trois carrés d'arbre, des planches d'une hauteur de dix centimètres.
Malgré ces irritants, elle compte bien s'inscrire au programme l'an prochain.
«Je veux participer toutes les années. J'espère garder mes carrés pendant longtemps.»