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Gabriel Nadeau-Dubois en a rajouté sur la sortie de François Legault et la hausse «suicidaire» des seuils d’immigration au Québec.
Gabriel Nadeau-Dubois en a rajouté sur la sortie de François Legault et la hausse «suicidaire» des seuils d’immigration au Québec, accusant le premier ministre sortant d’«affaiblir l’identité québécoise et la cohésion sociale» dans la province.
«Ce que François Legault a dit, c’est très grave», a lancé le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), jeudi, en marge d’une mêlée de presse sur un engagement électoral en lien avec l’état des écoles dans la province. «GND» évoquait ainsi la déclaration du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) lors d'un événement à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. M. Legault a avancé qu’il serait «suicidaire» de hausser les seuils d'immigration à plus de 50 000 nouveaux arrivants par année.
«C'est des propos divisifs, c'est des propos inacceptables, c'est des propos qui font mal à du monde, et quand François Legault parle comme ça, il affaiblit l'identité québécoise et il affaiblit la cohésion sociale au Québec. Il y a de milliers de jeunes issus de l'immigration qui veulent faire partie du Québec et qui travaillent fort pour s'intégrer à la société québécoise», a fait valoir M. Nadeau-Dubois.
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«Autrement dit, M. Legault a dit qu’accueillir plus de gens au Québec, ce serait de provoquer la mort de la nation québécoise, […] qu’ils ne sont pas des membres à part entière de la nation», a déclaré M. Nadeau-Dubois.
Questionné à savoir s'il croyait que les propos controversés de François Legault faisaient partie d'une stratégie pour séduire certains électeurs, le co-porte-parole de QS a répondu ceci: «Ça, c'est la question à 100 $, est-ce que c'est volontaire, ou involontaire? Je ne suis pas dans la tête de François Legault, je ne peux pas le savoir», a indiqué M. Nadeau-Dubois en ajoutant que «le plus important n'est pas ce que François Legault essaie de faire, mais c'est les impacts de ses propos».
Le co-porte-parole solidaire et son parti ont le plan le plus ambitieux de toutes le formations en lice en vue des élections provinciales du 3 octobre 2022 en ce qui a trait à l’immigration. QS aimerait élever le seuil d’immigration à 80 000 nouveaux arrivants par année, soit 30 000 de plus le seuil actuel.
En comparaison, la CAQ souhaite maintenir ce seuil à 50 000 imimgrants et le chef Legault a défendu l’usage du terme «suicidaire» pour qualifier une hausse de nouveaux arrivants. «C'est une expression au Québec [...] Il faut arrêter le déclin [du français]. Ce n’est pas en augmentant le nombre d’immigrants qu’on va l’arrêter, ce serait un peu suicidaire.»
M. Legault a aussi déploré les propos de son candidat dans Trois-Rivières et ministre sortant de l'Immigration, Jean Boulet, qui a erronément déclaré qu'«[une proportion de] 80% des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise» lors d'un débat électoral il y a quelque jours. Selon le premier ministre sortant, M. Legault s'est «disqualifié» de son poste de responsable de l'immigration dans un éventuel conseil des ministres d'un gouvernement caquiste.
Jeudi midi, c'était au tour de Gabriel Nadeau-Dubois de s'adresser à la CCMM, mais avant de rencontrer les gens d'affaires de Montréal, il a promis 1,6 milliard $ pour la construction et la rénovation des écoles.
Il a invité les gens d'affaires de Montréal à ne pas être des «climato-passifs».
Gabriel Nadeau-Dubois a demandé à la Chambre de commerce de se joindre à la lutte au changement climatique, qui est le «cœur de notre plan».
Il a notamment annoncé que son parti comptait investir 1 milliard $ dans le secteur de la biomasse forestière résiduelle dans un premier mandat et 1,5 milliard $ dans la filière des batteries, «deux secteurs clés de la transition écologique».
Il a aussi rappelé l'importance d'adapter la mobilité au changement climatique.
«Le transport en commun est un levier économique extraordinaire», a fait valoir le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) en énumérant différents projets de son parti, comme le prolongement de la ligne bleue du métro à Montréal, celui de la ligne orange et «l'ancienne branche nord du REM de l'Est».
«Pour redonner fière allure à nos établissements, on parle d'ajouter 1,6 milliard $ supplémentaires en immobilisations dans le prochain mandat pour accélérer la construction, la réparation, l'agrandissement et le verdissement de nos écoles», a affirmé le co-porte-parole de Québec solidaire (QS).
«Les libéraux ont échoué, la CAQ aussi, on est dû pour essayer une nouvelle équipe pour tout mettre en œuvre, pour redonner leur fierté à nos écoles publiques», a ajouté Gabriel Nadeau-Dubois.
Gabriel Nadeau-Dubois a indiqué aux gens d'affaires réunis que «la vraie question économique, ce n'est pas de se demander quels sont les risques d'agir trop rapidement, mais plutôt quels sont les risques de ne pas agir assez rapidement, les risques de la climato-passivité».
Avant que le co-porte-parole de QS prenne la parole, Michel Leblanc, président et chef de la direction de la CCMM, a rappelé au candidat qu'il ne s'adressait pas à un public conquis d'avance.
«Mais votre message sur l'urgence climatique passe dans le milieu des affaires», a souligné le PDG de la CCMM.
De récents sondages montrent que QS et la Coalition avenir Québec sont pratiquement nez à nez dans les intentions de vote des citoyens de Maurice-Richard. Le Parti libéral du Québec a gagné les deux dernières élections, mais la députée sortante, Marie Montpetit, expulsée du caucus en novembre dernier, n'est pas candidate.
En 2018, le PLQ avait devancé QS par moins de 2 % des votes lors des élections.
En fin d'après midi, le co-porte-parole de QS a rencontré en privé le maire de Laval, Stéphane Boyer. Plus tôt cette semaine, il avait également rencontré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le maire de Québec, Bruno Marchand.
En mêlée de presse après ce rendez-vous, Gabriel Nadeau-Dubois a indiqué que ces trois villes sont «des administrations municipales qui veulent du changement au Québec, qui ont envie qu'on règle la crise du logement, qu'on investisse dans le transport en commun, qu'on s'adapte aux changements climatiques et qu'on lutte aussi contre les changements climatiques» et qu'il a le sentiment que ces villes ont besoin «d'un gouvernement qui est leur allié et qui travaille dans le même sens».
Gabriel Nadeau-Dubois doit terminer sa journée en faisant campagne dans la circonscription de Viau à Montréal, un château fort libéral.
Avec de l'information de La Presse canadienne