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Élections Québec met fin au projet pilote qui devait avoir lieu dans 21 villes lors des élections municipales de 2025.
Élection Québec n'a pas réussi à trouver un fournisseur adéquat pour répondre à ses besoins en matière de votes électroniques, si bien que l'appel d'offres lancé en octobre 2023 vient d'être annulé.
«Les trois entreprises qui ont répondu à l'appel d'offres visant à acquérir une solution de vote par Internet n'ont pas été en mesure de répondre aux besoins de l'institution», précise l'organisation dans un communiqué.
Jean-François Blanchet, directeur général des élections, ajoute que la tenue du projet pilote «a toujours été conditionnelle à l'utilisation d'une solution fiable, sécuritaire et accessible».
«Nos exigences étaient élevées, mais mon équipe et moi demeurons convaincus de leur bien-fondé. Nous sommes déçus de mettre un terme au projet, évidemment, mais il n'était pas question de faire des compromis pour tenir ce premier essai de vote par Internet», explique-t-il.
Élections Québec exigeait notamment que les fournisseurs aient participé à des expériences de vote lors de nombreuses élections d'envergure. Ils devaient aussi détenir une certification ISO 27001, une norme internationale en matière de sécurité qui comprend plus de 90 contrôles.
«La solution de vote par Internet devait passer des bancs d'essai et des audits de sécurité menés par des firmes indépendantes avant d'être sélectionnée et après la signature du contrat», souligne Élections Québec.
Si le vote par Internet avait fonctionné, en tout, jusqu'à 300 000 personnes auraient pu voter de cette façon au Québec en 2025. Toutes les façons habituelles de voter auraient été maintenues.
Les 21 municipalités qui devaient participer au projet pilote — répartis dans 14 régions administratives — étaient : Rouyn-Noranda, Rimouski, Québec, Drummondville, Lévis, Saint-Georges, Baie-Comeau, Granby, Magog, Joliette, Terrebonne, Mirabel, Laval, Trois-Rivières, Beloeil, Sainte-Julie, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Lazare, Montréal, Gatineau et Alma.
Jean-François Blanchet ne signe pas pour autant la mort du vote par Internet au Québec, il croit que la province fera l'essai de cette façon de voter «un jour».
«Nous suivrons les avancées en matière de vote par Internet et nous évaluerons s'il convient de relancer le projet pilote à l'occasion des élections municipales de 2029. Nous pourrions alors mettre à profit l'expérience que nous avons acquise au cours des dernières années», a-t-il précisé.