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Seuls trois corps ont été identifiés jusqu'à présent et les autorités devaient commencer à publier les noms mardi, selon le chef de la police de Maui, John Pelletier.
Les autorités hawaïennes travaillent d'arrache-pied pour identifier les plus de 100 personnes dont la mort a été confirmée dans la foulée des incendies de forêt qui ont ravagé Maui, alors même que les équipes intensifient leurs recherches pour retrouver d'autres victimes dans les quartiers réduits en cendres.
Le gouverneur de l’État, Josh Green, a annoncé mardi après-midi que le nombre de morts confirmé était passé de 99 à 101.
«Nous avons tous le cœur brisé», a-t-il avoué.
Le département américain de la Santé et des Services sociaux a déployé une équipe de coroners, de pathologistes et de techniciens à Hawaï. Des tables d'examen, des unités de radiographie et d'autres équipements ont aussi été envoyés sur place pour identifier les victimes et trier les restes humains récupérés des cendres.
Les équipes utilisant des chiens cadavériques ont parcouru environ 32 % de la zone de recherche, a indiqué le chef de la police mardi. M. Green a demandé de la patience et de l'espace pour mener à bien les recherches, car les autorités sont débordées par les demandes de visites de la zone incinérée.
«Pour les personnes qui se sont rendues à Lahaina parce qu'elles voulaient vraiment voir, sachez qu'elles marchent très probablement sur des iwi», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Maui, en utilisant le mot hawaïen pour «os».
Voyez le compte-rendu d'Émilie Clavel au bulletin Noovo Le Fil 17 dans la vidéo qui accompagne ce texte.
Seuls trois corps ont été identifiés jusqu'à présent et les autorités devaient commencer à publier les noms mardi, selon le chef de la police de Maui, John Pelletier, qui a renouvelé son appel aux familles ayant des proches disparus pour qu'elles fournissent des échantillons d'ADN.
M. Green a averti que des dizaines d'autres corps pourraient être découverts. Les incendies, dont certains n'ont pas encore été totalement maîtrisés, sont déjà les plus meurtriers aux États-Unis depuis plus d'un siècle. La cause fait l'objet d'une enquête.
Lorsque des journalistes du Hawaii News Now ont demandé à M. Green si des enfants faisaient partie des victimes, le gouverneur a répondu mardi: «Tragiquement, oui. Quand le corps est plus petit, on sait que c'est un enfant.»
Les autorités ont suspendu un système qui permettait aux habitants de Lahaina et à d'autres personnes de visiter les zones dévastées avec des permis de la police.
L'incendie qui a ravagé Lahaina, une ville vieille de plusieurs siècles, la semaine dernière, a détruit presque tous les bâtiments de cette municipalité de 13 000 habitants. Selon le comté, cet incendie a été circonscrit à 85 %. Un autre incendie, connu sous le nom de «Upcountry fire», a été circonscrit à 60 %.
Même là où le feu a reculé, les autorités ont prévenu que des sous-produits toxiques pouvaient subsister, y compris dans l'eau potable, après que les flammes aient craché des fumées toxiques. Des centaines de personnes n'ont donc pas pu rentrer chez elles.
La Croix-Rouge a indiqué que 575 personnes évacuées étaient réparties dans cinq abris lundi. Selon M. Green, des milliers de personnes auront besoin d'un logement pendant au moins 36 semaines.
Plus de 3000 personnes se sont inscrites pour bénéficier de l'aide fédérale, selon l'Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA), et ce nombre devrait augmenter.
«Nous ne négligeons rien et nous allons faire preuve d'une grande créativité dans la manière dont nous utilisons nos pouvoirs pour aider à construire des communautés et aider les gens à trouver un endroit où rester à long terme», a assuré l'administratrice de l'agence, Deanne Criswell.
La FEMA a commencé à fournir 700 $ US aux personnes déplacées pour couvrir les frais de nourriture, d'eau, de premiers soins et de fournitures médicales. Cet argent vient s'ajouter à la somme à laquelle les habitants peuvent prétendre pour couvrir la perte de leur maison et de leurs biens personnels.
L'administration Biden demande 12 milliards $ US supplémentaires pour le fonds d'aide aux sinistrés du gouvernement dans le cadre de sa demande de financement supplémentaire au Congrès.
Entre-temps, la compagnie d'électricité locale a été critiquée pour ne pas avoir coupé le courant alors que des vents violents balayaient une zone aride présentant un risque élevé d'incendie. Il n'est pas certain que l'équipement de la compagnie ait joué un rôle dans le déclenchement des flammes.
Hawaiian Electric coopérera à l'enquête de l'État et mènera sa propre enquête, a assuré Shelee Kimura, la présidente-directrice générale de la société.
Mme Kimura a indiqué que de nombreux facteurs entrent en ligne de compte dans la décision de couper l'électricité, notamment l'impact sur les personnes qui dépendent d'équipements médicaux spécialisés. Elle a également fait remarquer qu'une coupure d'électricité dans la zone de l'incendie aurait mis hors service les pompes à eau.
«Même dans les endroits où cette solution a été utilisée, elle est controversée et n'est pas universellement acceptée», a-t-elle rappelé.
Alimentées par l'herbe sèche et propulsées par les vents violents d'un ouragan, les flammes de Maui ont progressé à une vitesse pouvant atteindre 1,6 kilomètre par minute dans une zone, selon le gouverneur Green.
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