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L’ex-notaire Guillaume Corriveau, accusé d’avoir leurré 298 adolescentes sur les réseaux sociaux, était «inquiet et nerveux», alors que les policiers s’apprêtaient à perquisitionner sa résidence le 20 septembre 2020.
L’ex-notaire Guillaume Corriveau, accusé d’avoir leurré 298 adolescentes sur les réseaux sociaux, était «inquiet et nerveux», alors que les policiers s’apprêtaient à perquisitionner sa résidence le 20 septembre 2020. Le patrouilleur Luc Boivin s’est rendu au domicile de l’accusé pour sécuriser les lieux, en attente d’un mandat de perquisition.
À son arrivée au domicile de l’accusé, vers 10h20, personne ne semble sur place et la porte du logement est déverrouillée. Les policiers font brièvement un tour de l’appartement, puis retournent à l’extérieur pour surveiller l’endroit.
Corriveau arrivera finalement vers 12h15 à son domicile. Le policier Boivin se présente et lui annonce qu’il est sous enquête, en plus de lui dire qu’une perquisition aura lieu chez lui pour saisir son matériel informatique.
À l’arrivée de Guillaume Corriveau sur l’heure du dîner, les policiers attendent toujours le mandat. Néanmoins, après s’être présenté, le policier ordonne à Guillaume Corriveau de lui remettre son cellulaire.
«On avait besoin du cellulaire. Je lui ai demandé de me le remettre. D’où la commande est partie, je ne pourrais pas dire», a répondu le patrouilleur, alors que l’avocate de l’accusé le questionnait sur cette saisie sans mandat.
Le policier, talonné par la défense, a aussi été questionné sur l’entrée sans mandat dans l’appartement de l’accusé, plus tôt dans la journée du 20 septembre 2020.
«On voulait être 100% certain qu’il n’y ait personne qui puisse avoir accès à ces preuves-là. C’était nécessaire de rentrer dans l’appartement», a rapporté Luc Boivin.
Le témoignage du patrouilleur a aussi permis d’apprendre que l’accusé a refusé de signer un document qui aurait permis aux policiers de perquisitionner sa résidence sans mandat. Le policier a décrit l’humeur de Corriveau, lorsqu’il est arrivé chez lui.
«Il se posait beaucoup de questions sur ce qui se passait […] Il n’avait pas de nouvelles de sa conjointe depuis le matin. Je lui ai dit que sa conjointe et son enfant étaient en sécurité, qu’ils étaient ailleurs», a rapporté le policier. Corriveau s’inquiétait aussi du fait qu’il était notaire, et possédait donc des informations confidentielles dans son ordinateur. L’accusé, selon les dires du patrouilleur Boivin, n’a pas tenté d’entraver le travail des policiers et n’était pas agressif.
Corriveau, escorté par un policier, a même pu intégrer son appartement pour dîner, en attendant le mandat de perquisition. «Il a demandé si, pour bien faire, il pouvait rassembler le matériel informatique», a souligné le patrouilleur. L’accusé aurait notamment déplacé un ordinateur et débranché une tour d’ordinateur pour faciliter le travail des policiers.
Toujours sans nouvelles du mandat, le patrouilleur Boivin et son collègue quitteront finalement les lieux vers 12 :45, alors que deux autres policiers prennent la relève.
Le procès avait repris mercredi après-midi avec le témoignage d’une autre policière, Jalili Boucher. Mme Boucher est entrée en contact avec l’ex-beau-père de l’accusé, afin d’obtenir les informations relatives à son réseau internet, ainsi que son adresse IP. Avec son ex-conjointe et sa fille, Corriveau avait visité son beau-père en juillet 2020.
Le beau-père avait indiqué, dans son propre témoignage hier, avoir été contactée par une policière, qui lui avait indiqué qu’une infraction criminelle avait pu être commise par l’entremise de son adresse IP.
Les prochains témoins sont attendus jeudi matin.