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Toujours debout après de difficiles années pandémiques, en quête d’un deuxième mandat fort, le premier ministre François Legault misera à coup sûr sur son image de «bon père de famille» pour séduire l’électorat.
Toujours debout après de difficiles années pandémiques, en quête d’un deuxième mandat fort, le premier ministre François Legault misera à coup sûr sur son image de «bon père de famille» pour séduire l’électorat.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) s’est révélé durant la pandémie de COVID-19 comme étant un habile communicateur, capable de parler directement aux gens de façon à se faire comprendre.
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Depuis, il trône outrageusement au sommet de tous les sondages d’opinion, signe du lien de confiance qui l’unit désormais aux Québécois, qui l’avaient pourtant boudé aux élections de 2012 et 2014.
Autre point en sa faveur : au moment de déclencher les élections, lui seul pourra dire qu’il a l’expérience d’une campagne électorale en tant que chef. Son leadership demeure d’ailleurs incontesté au sein de ses troupes.
Âgé de 65 ans, marié et père de deux enfants, François Legault est issu d’un milieu modeste. Diplômé de HEC Montréal, comptable agréé, il acquiert sa fortune en cofondant la compagnie aérienne Air Transat.
En 1998, il est nommé ministre de l’Industrie par le premier ministre péquiste Lucien Bouchard, puis il occupe les postes de ministre de l’Éducation et de la Santé dans les gouvernements de M. Bouchard et de Bernard Landry.
Pressé de faire la souveraineté, il dépose, alors qu’il est dans l’opposition, un Budget du Québec souverain, qui tente de prouver que l’indépendance du Québec est économiquement rentable.
Pressenti comme favori pour succéder à M. Landry, il renoncera finalement à se présenter à la course au leadership du Parti québécois en 2005, pour consacrer plus de temps à sa famille.
En 2009, il quitte le navire péquiste après avoir émis publiquement l’hypothèse selon laquelle les Québécois n’ont plus d’appétit pour les projets collectifs tels que la souveraineté.
Selon lui, il est préférable de mettre l’indépendance de côté pour parler plutôt de santé et d’économie.
La pause politique sera de courte durée. François Legault fait un retour en force en 2011 lorsqu’il publie, avec une dizaine d’autres personnalités québécoises, le manifeste de la Coalition pour l’avenir du Québec.
La CAQ (qui se dit ni souverainiste ni fédéraliste) devient officiellement un parti politique le 14 novembre 2011. Elle avale l’Action démocratique du Québec (ADQ) alors dirigée par Gérard Deltell.
Le 4 septembre 2012, M. Legault remporte la circonscription de L’Assomption dans Lanaudière, région qu’il représente encore aujourd’hui. Son parti fait élire 19 députés.
Il publie un livre en 2013, «Cap sur un Québec gagnant - Le Projet Saint-Laurent», dans lequel il invite les Québécois à faire de la vallée du Saint-Laurent un lieu d’innovation, d’éducation et d’entrepreneuriat.
En 2014, son parti progresse, mais ne fait élire que 22 députés.
Propulsé au pouvoir en 2018, le gouvernement Legault adopte plusieurs projets de loi, qui visent notamment à interdire le port de signes religieux à certains employés de l’État et à protéger la langue française.
Même si la pandémie de COVID-19 fait des ravages au Québec, M. Legault se hisse régulièrement parmi les premiers ministres provinciaux les plus appréciés de ses électeurs.