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Si elle est réélue, la Coalition avenir Québec (CAQ) enverra un chèque dès cet automne à 6,4 millions de Québécois et réduira d'un point de pourcentage les deux premiers paliers d'imposition en 2023.
Si elle est réélue, la Coalition avenir Québec (CAQ) enverra un chèque dès cet automne à 6,4 millions de Québécois et réduira d'un point de pourcentage les deux premiers paliers d'imposition en 2023.
Le chef caquiste François Legault a opté pour ce type d'annonce à valeur sûre, lundi, au deuxième jour de la campagne électorale. La veille, il avait trébuché en appelant la cheffe libérale «cette madame».
Disant vouloir offrir du répit aux Québécois étranglés par l'inflation, M. Legault a expliqué que la baisse d'impôt pendant le mandat permettra à un travailleur gagnant 80 000 $ d'économiser en moyenne 630 $ par année.
Par la suite, la CAQ prévoit une baisse annuelle de 0,25 % du taux des deux premiers paliers d'imposition jusqu'en 2032. Ainsi, sur 10 ans, cette diminution atteindrait 2,5 %.
En conférence de presse à l'hôtel Le Bonne Entente à Québec, M. Legault a déclaré qu'il présentait là «la plus importante baisse d'impôt de l'histoire du Québec».
Il a vanté son approche «responsable» et défendu l'idée de financer les baisses d'impôt en diminuant de 39 % les versements prévus au Fonds des générations, qui est dédié au remboursement de la dette.
La CAQ finance une promesse «sur le dos des générations futures», a aussitôt fustigé la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Pour moi, c'est inconcevable», a-t-elle déclaré, qualifiant l'annonce d'«épouvantable» à tous points de vue.
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«Le Parti libéral ne pigera pas dans le Fonds des générations, mais il nous annonce qu'il va faire des déficits pendant sept ans», a répliqué François Legault du tac au tac.
«Ça veut dire que pendant sept ans, il va augmenter la dette qu'on laisse à nos jeunes. Il faut un moment donné être cohérent», a-t-il râlé.
Le PLQ promet de réduire de 1,5 point de pourcentage les taux des deux premiers paliers d'imposition et d'abolir la taxe de vente du Québec sur les produits de première nécessité, notamment.
«Il y a des oppositions qui veulent décider à la place des Québécois, a poursuivi M. Legault. On préfère laisser la liberté aux Québécois de choisir ce qu'ils doivent faire avec cet argent-là.»
Alors qu'il sillonnait le Bas-Saint-Laurent et la Beauce lundi, le chef caquiste a exploité le thème de la «liberté», si cher au chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, qui serait en hausse dans les sondages.
M. Legault a par la suite causé la surprise en détaillant sa deuxième promesse: un chèque de 600 $ aux personnes gagnant moins de 50 000 $, et de 400 $ à celles dont le salaire se situe entre 50 000 $ et 100 000 $.
Lors d'un point de presse au marché Carrier, à Lévis, qui n'était pas prévu à son horaire, François Legault a dit estimer que 6,4 millions de Québécois auront droit à cette aide supplémentaire qu'il qualifie d'exceptionnelle.
Au printemps dernier, le gouvernement Legault avait versé un montant fixe de 500 $ à tous les contribuables ayant un revenu de 100 000 $ ou moins par année.
«Certaines personnes avaient dit qu'il faudrait donner un peu plus aux plus démunis. C'est ce qu'on fait», a dit M. Legault, qui dévoilera les deux derniers volets de son «bouclier anti-inflation» dans les prochains jours.
Selon la CAQ, cette aide est justifiée, dans la mesure où les prix à l'épicerie ont augmenté de 9 % depuis un an, le coût du logement de 6 % et les tarifs d'énergie, de 30 %.
La caravane caquiste s'était auparavant rendue à Rivière-du-Loup, dans un buffet chinois, où M. Legault et sa candidate, Amélie Dionne, ont multiplié les poignées de main.
Pris d'un élan d'enthousiasme, le chef caquiste a lancé à son candidat dans Matane-Matapédia, qui était également présent: «Faque, on y donne une bonne ride à notre ami Pascal, là! All right! Il va être surpris!»
Il faisait référence au député péquiste de longue date, Pascal Bérubé, qu'il veut déloger. Celui-ci a gazouillé: «Cette déclaration a été envoyée aux militants de notre circonscription. Motivation.»
«François Legault, il est deux en deux: deux journées, deux commentaires arrogants», a déploré pour sa part le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui se portait à la défense de son candidat Bérubé.
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