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Le grand patron de la LHJMQ a déjà dit qu'il n'entend pas démissionner, même si le PLQ et QS réclament sa tête après la révélations sur les initiations barbares et les abus dans le hockey.
François Legault remet en question sa confiance envers le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, sans toutefois demander sa démission comme l’opposition le fait.
Appelé à dire en conférence de presse s’il faisait encore confiance à M. Courteau, le premier ministre a plutôt laissé entendre vendredi qu’il avait une « préoccupation ».
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Le patron de la LHJMQ est plongé en pleine tempête actuellement en raison d’allégations d’inconduites sexuelles dans sa ligue. Qui plus est, l’opposition l’accuse de s’être parjuré en commission parlementaire la semaine dernière sur cet enjeu et demande sa tête.
Or M. Legault semble s’impatienter, mais semble aussi vouloir laisser une autre chance au commissaire en poste depuis 37 ans qui doit terminer son mandat en 2024.
« C’est préoccupant, les déclarations contradictoires de M. Courteau », a affirmé M. Legault en marge d’une annonce à Notre-Dame-du-Portage vendredi matin concernant l’adaptation aux changements climatiques.
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Il lui a demandé à mots à peine couverts de reconnaître le problème des initiations violentes dans sa ligue et de le régler. « Il va falloir s’assurer que M. Courteau voie qu’il y a un problème, entre autres dans le cas des initiations, et prenne des mesures fortes pour mettre fin à ces façons de faire. »
Il a laissé entendre qu’il préférait d’abord l’entendre dans une audience en commission parlementaire, plutôt que de réclamer sa démission comme le Parti libéral et Québec solidaire. Le premier ministre a quand même pris la peine de faire ressortir un autre désaccord avec le patron de la ligue. Il a rappelé que sa ministre responsable du Sport, Isabelle Charest, avait dû affronter Gilles Courteau dans sa croisade pour faire cesser les bagarres au hockey.
Jeudi, Mme Charest avait émis le vœu que la commission parlementaire qui avait entendu M. Courteau la semaine dernière le convoque de nouveau. Pourtant, les élus caquistes avaient refusé d’étirer le mandat de la commission la semaine dernière. M. Courteau a été accusé de s’être parjuré sur le même enjeu en commission parlementaire la semaine dernière.
Il avait alors affirmé qu’aucun cas rapporté dans sa ligue n’était similaire à ceux décrits dans un jugement rendu par un tribunal ontarien.
Or Stephen Quirk, le seul joueur de la LHJMQ impliqué dans la demande d’action collective déposée devant le juge Paul Perrel, de la Cour supérieure de l’Ontario, a rapporté avoir été victime de traitements dégradants et scabreux.
En mêlée de presse, M. Courteau avait indiqué qu’il n’y avait aucune connotation sexuelle dans le témoignage de Stephen Quirk. A contrario, le joueur a bel et bien dit avoir subi des sévices sexuels.