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Des voix s’élèvent au sein de groupes environnementaux pour souligner que le Québec doit en faire plus en matière de lutte aux changements climatiques.
Alors que le premier ministre François Legault va parler d’environnement aux Nations unies à New York cette semaine, des voix s’élèvent au sein de groupes environnementaux pour souligner que le Québec doit en faire plus en matière de lutte aux changements climatiques.
Le responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, Patrick Bonin, affirme être surpris que le premier ministre québécois ait été invité à s’exprimer dans le cadre du Sommet sur l’ambition climatique.
«L'ensemble de l'œuvre et de son bilan ne fait clairement pas du Québec un leader climatique. [...] Les émissions augmentent dans les transports. Les émissions dans l'industrie, elles, ne sont pas en train de baisser non plus», soutient-il.
Le premier ministre Legault a été invité par le secrétaire général Antonio Guterres à assister à l’Assemblée générale des Nations unies et à participer au premier Sommet sur l’ambition climatique qui se tiendra mercredi.
«On est plus à l'heure des belles parades et de pavoiser. On est à l'heure de proposer des mesures supplémentaires et c'est ce qu'on veut voir de M. Legault», lance Patrick Bonin.
Actuellement, l’objectif du Québec est de réduire de 37,5 % ses GES d’ici 2030. Selon la responsable pour le Québec du Réseau Action Climat Canada, Leïla Cantave, le Québec doit revoir sa cible à la hausse.
«Ces données se basent sur des recommandations GIEC de 2015. Ce qu'il a à faire c'est de mettre à jour cette cible de réduction. Nous, au Réseau Action Climat, on demande 65 %», explique celle qui est d’ailleurs présente à New York pour faire pression sur les décideurs politiques.
«Si on regarde les émissions au Québec, elles ne sont pas en train d'être réduites drastiquement et rapidement. Le Québec n'est pas en voie d'atteindre sa cible de 2030», affirme pour sa part Patrick Bonin, de Greenpeace.
Le Québec vise aussi la carboneutralité d’ici 2050.
M. Bonin reconnaît tout de même que le Québec a quelques bons coups à son actif en matière de lutte aux changements climatiques.
Il donne en exemple l’ajout de bornes pour les véhicules électriques ou encore la fin de l'exploration et l'exploitation pétrolière et gazière.
Il ajoute à cela le rejet du projet de GNL Québec au Saguenay ainsi que l'abandon du troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis.
«Mais on est loin de la coupe aux lèvres à ce niveau-là, c'est certain», maintient-il.
François Legault et le ministre de l’Environnement, Benoit Charette – qui l’accompagne –, présenteront les grandes orientations du Québec en matière de lutte contre les changements climatiques et participeront à une table ronde avec les membres du Beyond Oil and Gas Alliance (BOGA), dont fait partie le Québec.
La présence du premier ministre Legault aux Nations unies est une première étape avant la 28e Conférence des parties sur le climat de l’ONU (COP 28), qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis.
Le Sommet sur l’ambition climatique met à l’honneur les dirigeants d’États, de la société civile et des entreprises qui sont les «chefs de file dans la mise en place de mesures crédibles et concrètes visant à atteindre l’objectif de 1,5 degré Celsius de l’Accord de Paris et à apporter la justice climatique aux personnes touchées de plein fouet par la crise climatique», peut-on lire dans un document explicatif des Nations unies.