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Concernant le projet de loi 41, le PCQ note que les agriculteurs n'ont pas été consultés, mais mis devant le fait accompli.
Un gouvernement conservateur au Québec négocierait avec le gouvernement fédéral afin de réduire le délai de traitement des demandes de travailleurs étrangers temporaires (TET) et mettrait fin au projet de loi 41, qui modifie la Loi sur les agronomes.
Le candidat conservateur dans Côte-du-Sud, Frédéric Poulin, a dévoilé la plateforme du parti en matière d'agriculture et de ruralité, accompagné du chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, à Montmagny, en Chaudière-Appalaches, dimanche.
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En rapatriant l'ensemble des pouvoirs en immigration vers le Québec, M. Duhaime souhaite améliorer le programme de TET, qui n'est présentement pas au bénéfice des agriculteurs et des citoyens, selon lui. Il dénonce notamment les longs délais auxquels doivent faire face les producteurs agricoles pour faire venir des TET, en plus des coûts occasionnés.
Concernant le projet de loi 41, le PCQ note que les agriculteurs n'ont pas été consultés, mais mis devant le fait accompli.
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En juin dernier, le ministre de l'Agriculture, André Lamontagne, a déposé ce projet de loi pour qu'il n'y ait plus d'ambiguïté entre le conseil et la vente de pesticides. Il découlait de l'affaire Louis Robert, alors que les agronomes avaient été éclaboussés parce qu'ils jouaient deux rôles qui pouvaient potentiellement entraîner des conflits d'intérêts, soit prescrire des pesticides aux agriculteurs et facturer le produit. Mais le texte législatif est mort au feuilleton, car il n'a pu être étudié avant la fin de la législature.
M. Poulin, qui est producteur de lait, affirme qu'il faut reconnaître la compétence des agriculteurs et leur droit d'intervention sur leur ferme.
«Je peux vous assurer que les agriculteurs n'utilisent que les pesticides qui sont nécessaires et plus ça va, plus l'usage est fait de façon précise grâce à la technologie. Il n'y a pas un agriculteur qui dépense 1000 $ pour le plaisir de les dépenser. Il va le faire si c'est strictement nécessaire», rétorque M. Poulin concernant la fin du projet de loi 41.
Le PCQ a dévoilé au total une dizaine de mesures, dont la création d'une agence de soutien aux producteurs agricoles pour leur offrir un «accompagnement bienveillant pour l'atteinte d'objectifs agroenvironnementaux et la veille des programmes d'aide au développement».
Le PCQ souhaite également entamer une réforme en profondeur de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles. Il opérerait des consultations auprès de diverses instances et des citoyens pour la mener.
Le PCQ, comme plusieurs autres partis, a rencontré des représentants de l'Union des producteurs agricoles (UPA) plus tôt cette semaine et dit être à l'écoute des agriculteurs.
M. Duhaime a mis de l'avant la nécessité de simplifier la réglementation et la paperasse pour les agriculteurs. ce titre, M. Poulin a donné l'exemple du plan d'affaires, que les agriculteurs doivent refaire pour s'enregistrer auprès du ministère de l'Agriculture (MAPAQ), même s'ils ont déjà fait un pour les institutions financières lorsqu'ils se sont lancés, selon lui.
Sous prétexte d'éviter le gaspillage alimentaire, un gouvernement conservateur ferait des usines de transformation un service essentiel, permettant ainsi d'assurer un minimum de transformation, en cas de «grève ou (d') une situation qui empêche les usines de fonctionner», dit M. Poulin.
Cette annonce fait écho à la grève à l'usine Agropur de Granby cet été. Des milliers de litres de lait avaient dû être jetés, faute de pouvoir les utiliser à temps ou de trouver d'autres débouchés.
En matière de foresterie, le PCQ octroierait un crédit d'impôt aux propriétaires de boisés pour favoriser leur exploitation.
Après la conférence de presse, MM. Duhaime et Poulin se dirigeaient dimanche après-midi vers l'Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ) à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, pour manifester.
L'ITAQ, qui a été touché par des problèmes de gestion et de bâtiments en mauvais état dans les dernières années, a été délaissé par le gouvernement de la Coalition avenir Québec selon M. Duhaime.
«C'est inacceptable de vouloir vider le berceau de l'agriculture de la façon dont la CAQ est en train de le faire présentement», plaide-t-il.
Le PCQ envisage notamment de créer des pôles d'éducation en agriculture à différents niveaux académiques.