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Une première version proposée aux enseignants a suscité la grogne. «Ça ruait dans les brancards.»
Le ministère de l’Éducation va proposer aux enseignants un nouveau calendrier d’épreuves ministérielles de fin d’année scolaire au primaire, après avoir proposé jeudi une première version qui aurait suscité la grogne dans le milieu.
Le ministre Bernard Drainville n’a pas encore communiqué ce nouvel échéancier, mais a tenu compte des «enjeux exprimés» par les intervenants du milieu, a indiqué la porte-parole Florence Plourde dans un échange avec Noovo Info. Le «nouveau calendrier d’épreuves pour le primaire» doit préserver «de temps possible d’enseignement». Il sera soumis bientôt, mais le ministère n’a pas précisé les dates.
À la FSE-CSQ, un syndicat affilié au Front commun, on s’est dit satisfait de la nouvelle version. Quand des enseignants ont pris connaissance de la première mouture du calendrier, ça «ruait dans les brancards», selon ce qu’a rapporté la porte-parole Sylvie Lemieux à Noovo Info, vendredi dans un entretien téléphonique.
Le premier calendrier d’examens de fin d’année au primaire, dont Noovo Info a obtenu une copie, comprenait des tests les 17, 18 et 19 juin. «C’est surtout ça qui posait problème», a commenté Mme Lemieux. La fin du calendrier scolaire est prévue au 21 juin. Cela causait des enjeux pour la correction des examens et les activités de fin d’année.
Le ministère de l’Éducation n’a pas précisé si des changements s’appliqueront au secondaire. La première version du calendrier comprend des examens de 4e et de 5e secondaire les 17, 18, 19 et 20 juin.
«Il y a eu une réaction épidermique. L’année a été dure, les profs n’étaient pas contents.»
La FSE-CSQ dit avoir contacté le ministère de l’Éducation jeudi après-midi et une nouvelle proposition est venue en matinée. Le syndicat, comme celui de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), a les dates en main, mais se dit non autorisé à les divulguer, tâche qui incombera au ministère de l’Éducation.
La FAE n’est, elle, pas satisfaite du nouveau calendrier, qui ne prend «pas en considération certains enjeux majeurs dans les milieux».
«L’absence d’un temps de correction réaliste et la désuétude de certaines écoles alors que la température extérieure sera élevée ne sont que des exemples des nombreux éléments que le Ministère doit prendre en considération», a écrit le syndicat qui représente environ 65 000 enseignants du Québec dans une publication sur X, vendredi.
(1/2) 𝗥𝗲𝗽𝗼𝗿𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗮𝘁𝗲𝘀 𝗱’𝗲𝘅𝗮𝗺𝗲𝗻𝘀
— FAE (@la_FAE) February 2, 2024
La FAE a pris connaissance des nouvelles dates proposées pour les épreuves ministérielles.
Les dates proposées ne prennent pas en considération certains enjeux majeurs dans les milieux.
C’est dans son plan de rattrapage scolaire à 300 millions $, opéré pour combler le vide occasionné par les grèves qui ont eu lieu au Québec à la fin de 2023 en marge des négociations de nouvelles conventions collectives dans le secteur public, que le gouvernement Legault a inclus de changer les dates d’examens ministériels ainsi que leur pondération.
Les épreuves ministérielles de mai et juin pouvaient, dans le cadre de ce plan, être reportées de deux à sept jours, mais des dates incluses dans le calendrier présenté jeudi excédaient de beaucoup ce délai.
Avec de l'information de La Presse canadienne.