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Économie

Épicerie et taxes foncières: 2024 sera-t-elle très coûteuse pour les Québécois?

La nourriture n'est pas la seule dépense à augmenter...

Matt Grillo
Matt Grillo / CTV News

Estelle Miller a rempli son chariot au Marché Esposito à Saint-Laurent samedi, se préparant pour la nouvelle année... et les prix des aliments ne cessent d'augmenter.

Ce texte est une traduction de CTV News.

«Ma première pensée est ce que je vais devoir couper - qu'est-ce que je peux cuisiner avec des ingrédients moins chers», a-t-elle confié à CTV News.

Elle fait partie des millions de Canadiens qui ressentent la pression de l'inflation - et la hausse des prix devrait se poursuivre en 2024.

Le Rapport sur les prix alimentaires au Canada prévoit une augmentation des coûts du panier d'épicerie de 2,5% à 4,5% en 2024. Ce n'est guère une surprise pour le propriétaire de l'épicerie, John Esposito, qui a dû faire face à une augmentation des dépenses au fil des années.

«Ce n'est pas de notre faute si les prix augmentent. Ce sont les fournisseurs qui nous facturent plus. Ils nous facturent plus et nous devons facturer plus au client. Nous travaillons avec une certaine marge bénéficiaire et nous prenons toujours la même marge, quel que soit le prix», a-t-il expliqué.

La nourriture n'est pas la seule dépense à augmenter.

Les taxes foncières à Montréal augmenteront en moyenne de 4,9%, et la Société canadienne d'hypothèques et de logement indique que le loyer moyen d'un appartement de deux chambres sera de plus de 1200$.

«Les prix ont toujours augmenté. C'est ça, l'inflation. Nous avons très rarement vu de la déflation dans ce pays, et si nous l'avons vue, c'était pendant une période extrêmement courte», mentionne le professeur d'économie à l'Université Concordia, Moshe Lander.

Il a déclaré qu'il observerait attentivement si la Banque du Canada abaissait les taux d'intérêt.

«Les taux d'intérêt vont-ils baisser? Et s'ils baissent, à quelle vitesse et dans quelle mesure? Je ne pense pas que les taux d'intérêt baisseront avant le second semestre de 2024. Peut-être deux ou trois baisses de 25 points de base pour l'année prochaine, pas beaucoup plus que ça, même si l'économie ralentit.»

De nos jours, de nombreuses personnes cherchent à mieux gérer leurs fonds - il suffit de demander au gestionnaire de portefeuille Michael Zagari.

«Je constate cet intérêt pour la gestion de la trésorerie dans mes réunions. Et c'est intéressant car habituellement, la conversation porte sur les investissements, quelles actions ou quels fonds communs de placement considérer. Mais maintenant, elle est plus axée sur la planification financière», explique M. Zagari.

Les gens cherchent partout à réduire leurs coûts, par exemple en reportant des projets de rénovation domiciliaire.

«Les questions courantes étaient: "Où pouvons-nous faire des coupes? Devrions-nous réduire notre budget vacances? Devrions-nous reporter l'achat de cette nouvelle voiture que nous envisagions? Et les rénovations domiciliaires, qu'en est-il?"»

Comme beaucoup d'autres, Estelle Miller surveille de près les prix et élimine tout ce qui est trop coûteux pour s'assurer qu'en 2024, ses revenus fixes couvrent ses dépenses.

«On se demande: quand est-ce que cela va se terminer?», a-t-elle déploré. «Ou quand est-ce que cela va au moins se stabiliser?»

Matt Grillo
Matt Grillo / CTV News