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M. Guzzo a confirmé qu’il avait décidé de fermer le Cinéma Des Sources, situé à Dollard-des-Ormeaux.
Il se fait appeler M. Sunshine mais il semble que des jours sombres s’annoncent pour le magnat du cinéma Vincenzo (Vince) Guzzo, qui fait face à des difficultés financières et se bat pour sauver son entreprise.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
M. Guzzo a confirmé qu’il avait décidé de fermer le Cinéma Des Sources, situé à Dollard-des-Ormeaux.
«Le cinéma fermera ses portes au cours des deux prochaines semaines», a affirmé M. Guzzo à CTV News.
L’entrepreneur montréalais et personnalité de la télé-réalité est le propriétaire et l’exploitant de Cinémas Guzzo, la plus grande chaîne de cinémas indépendants du Québec, qui compte 10 établissements dans la province.
Un employé de Cinema Des Sources a déclaré à CTV News que les problèmes de trésorerie de la chaîne de cinémas ont perturbé leur cycle de paie.
«Nous sommes payés en retard. Parfois, nous ne sommes même pas payés», a dit Lydia Faraji.
À la question de savoir si les travailleurs ont été informés de la fermeture imminente du théâtre, l’employée répond qu’ils ont été laissés dans l’ignorance.
«Il ne nous a pas dit grand-chose», a avancé Lydia Faraji. «Il nous a juste dit que nous fermions et que c’était comme ça.»
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«C’est un peu triste, parce que ça fait longtemps que le cinéma est là et que tout le monde dans le quartier le fréquente, mais en même temps, en tant que travailleurs, nous en avons assez et nous sommes heureux qu’il ferme», a-t-elle ajouté.
Interrogé sur la plainte de l’employé selon laquelle les travailleurs ne recevaient pas de chèques de paie réguliers, M. Guzzo a nié ces affirmations.
«C’est faux. Tout le monde a été payé», a souligné M. Guzzo.
M. Guzzo a également refusé de répondre à des articles de presse indiquant que le chauffage avait été coupé dans certaines parties de ses cinémas.
«Je ne commenterai pas certaines des affirmations qui ont été faites», a-t-il dit.
La semaine dernière, le juge Michel Pinsonnault de la Cour supérieure du Québec a placé Cinemas Guzzo sous séquestre provisoire et a ordonné à la société d’ouvrir ses livres à Raymond Chabot, une firme spécialisée dans le redressement financier.
La CIBC demande la liquidation de Cinemas Guzzo, estimant que la société lui doit environ 38 millions de dollars. L’institution financière est le principal prêteur du groupe.
«Après plus de 14 mois de retards, d’attente et d’indulgence, le groupe Guzzo n’est toujours pas en mesure de rembourser les quelque 38 millions de dollars dus à la CIBC, qui sont entièrement exigibles depuis plusieurs mois», a déclaré la banque, selon des documents judiciaires consultés par CTV News.
Dans une entrevue accordée à La Presse à la mi-novembre, M. Guzzo a indiqué qu’il avait l’intention de s’opposer à la demande de la banque «parce que c’est une bande d’idiots».
Dans une décision cinglante, M. Pinsonnault a réprimandé le Groupe Guzzo, déclarant que l’entreprise «ne semble pas prendre au sérieux la situation actuelle», ajoutant que «la politique de l’autruche ne fera pas disparaître les problèmes financiers du Groupe Guzzo».
M. Guzzo a refusé de commenter les détails de la décision du juge, mais il a déclaré qu’il prenait les mesures nécessaires pour se conformer aux ordonnances du juge.
«Je fais mon travail. Nous faisons ce qu’il faut».
M. Guzzo a ajouté que le bail du Cinéma Des Sources allait expirer et que la décision de fermer le cinéma avait été prise au début du mois de juillet, avant que la CIBC n’entame une procédure à son encontre.
M. Guzzo a critiqué ouvertement les mesures de confinement prises par le gouvernement québécois pendant la pandémie de COVID-19, qui comprenaient une interdiction temporaire de la vente de pop-corn dans les salles de cinéma. La réaction qui s’en est suivie a été baptisée «Popcorngate», et le premier ministre François Legault a finalement décidé d’indemniser les propriétaires de salles de cinéma pour le manque à gagner lié à la vente de nourriture.
«La COVID a gravement affecté l’industrie cinématographique», a expliqué M. Guzzo lors de l’entretien téléphonique de mardi, ajoutant qu’il a fallu plus de temps que prévu pour s’en remettre.