Début du contenu principal.
Il s'agit de l'une des deux recommandations de la firme WSP.
L'école Clair-Soleil du secteur Saint-Nicolas à Lévis pourrait être démolie. Il s'agit là de l'une des deux recommandations émises par la firme WSP à la suite du rapport d'expertise des murs de blocs intérieurs existants de l'école, dévoile lundi le Centre de services scolaire des Navigateurs (CSSDN).
L'école primaire a dû fermer ses portes au début de l'année scolaire, soit le 19 septembre dernier, en raison d'enjeux de sécurité liés à des travaux menés sur le bâtiment. Rappelons que pendant les travaux, un morceau de béton était tombé dans une classe et un fer à angle était tombé dans l'école. Les jeunes, plus de 400, ont donc été relocalisés dans d'autres écoles du territoire.
La firme WSP a été mandatée pour faire l'expertise sur la structure de l'école Clair-Soleil. Après enquête, les experts statuent sur un constat de non-conformité de tous les murs de maçonnerie du bâtiment.
«Le rapport permet de confirmer que les murs de blocs intérieurs ne sont pas conformes aux plans et devis ni aux normes de l’époque.»
«Enfin, on apprend que les travaux de mise aux normes du bâtiment provoqueront un effet domino et entraîneront des interventions connexes sur le reste des matériaux, équipements et produits», ajoute le CSSDN dans un communiqué.
À l’issue de l’analyse, deux options sont donc recommandées: la reconstruction des murs de blocs selon les codes en vigueur et une mise à niveau sismique ou encore la démolition et la reconstruction de l’école Clair-Soleil.
Démolir et reconstruire l'école primaire pourrait coûter entre 17 millions $ et 23 millions $, selon l'évaluation de WSP.
La reconstruction des murs de blocs et la mise à niveau sismique coûteraient de son côté entre 14 millions $ et 16 millions $.
«Mon inquiétude, c'est vraiment le début de l'année prochaine.», s’inquiète Suzie Lucas, directrice générale CSS des navigateurs. «Présentement, j'ai placé des élèves dans des écoles qui étaient déjà pleines. J'ai aussi laissé des élèves dans des modulaires mais dans les rapports, on dit très bien que les modulaires ne peuvent pas rester sur le terrain lors des travaux. Donc il faut que je trouve une solution pour ça. J'avais promis aux parents que j'allais placer les élèves tous ensemble et que j'allais recréer une école Clair-soleil et j'allais les ramener sur leur terrain. Ramener sur leur terrain ne fonctionne plus mais créer une école modulaire est toujours possible.»
La situation est urgente et le temps presse pour le gouvernement à qui revient la décision finale de l'option suggérée. En marge d'un point de presse, la ministre Martine Biron a assuré que la situation était prise en considération.
«Je ne suis pas au courant de tout, mais je sais qu'il y a des enjeux avec la construction de l'école, alors je pense que la décision va se prendre.»
«Si on démolit cette école-là, si on la reconstruit, je pense que les informations vont être assez claires rapidement. Pour l'instant, c'était de mettre les enfants en sécurité et de s'assurer qu'ils pouvaient continuer leur année scolaire. Et ça, ça a été fait et bien fait.», rajoute-elle.
Et peu importe l'option retenue, un plan B devra être mis de l'avant pour les prochaines rentrées scolaires. «De façon optimiste», la firme WSP pense que les travaux liés à l'option de reconstruction des murs de blocs pourraient se terminer pour le début de l'année scolaire 2027-2028 alors qu'elle estime que la nouvelle école ne serait pas livrée avant le début de l'année scolaire 2028-2029.
Le Centre de services scolaire des Navigateurs affirme plancher sur un plan de relocalisation des élèves, qui sera dévoilé «prochainement» dit-on.
À voir également : «Zéro sécuritaire»: des élèves relocalisés pendant les travaux d'une école de Lévis