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À l’occasion des élections, plusieurs circonscriptions seront chaudement disputées aux quatre coins du Québec. Gros plan sur les luttes importantes.
À l’occasion des élections, plusieurs circonscriptions seront chaudement disputées aux quatre coins du Québec. Que ce soit en raison de chefs de partis en difficulté, de candidats vedettes à surveiller ou de la montée de certaines formations, la soirée électorale s’annonce pleine de suspense.
Gros plan sur quelques luttes à surveiller.
La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, n’est pas assurée d’être réélue. Si elle est présentement en tête des intentions de vote dans sa circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne selon les projections de l'agrégateur de sondages Qc125, les candidats de Québec solidaire (QS) et de la Coalition avenir Québec (CAQ) ne sont pas trop loin derrière.
Qu’elle soit élue ou non, Mme Anglade a toutefois assuré vouloir demeurer à la tête de son parti. «Mon intention est de rester en poste et d'être première ministre du Québec», a-t-elle déclaré la semaine dernière.
Selon les dernières projections de Qc125, le PLQ n’avait pas exactement le vent dans les voiles, alors qu’il se battait pour être le premier parti d’opposition et qu’il pourrait élire entre 14 et 26 députés à l’Assemblée nationale.
DOSSIER | ÉLECTIONS 2022
Selon les prévisions, il n’est pas certain que le Parti conservateur du Québec (PCQ) réussisse à faire élire un candidat. Les performances des candidats du parti en Beauce seront toutefois à suivre avec attention, alors qu’une lutte avec la CAQ se profile à l’horizon.
Pour l’instant, à la fois dans Beauce-Nord et dans Beauce-Sud, les candidats conservateurs Olivier Dumais et Jonathan Poulin sont deuxièmes dans les intentions de vote derrière les candidats de la CAQ. Les autres partis se trouvent loin derrière.
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La CAQ avait raflé les deux circonscriptions de la Beauce lors des dernières élections.
Non loin de la Beauce, le chef conservateur, Éric Duhaime, espère de son côté être élu à la tête de la circonscription de Chauveau. Il fait face au député sortant de la CAQ Sylvain Lévesque, dans ce qui s’annonce être une lutte à deux.
Le député du Parti québécois (PQ) dans Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a la faveur de ses électeurs depuis plusieurs années, alors qu’il est à la tête de sa circonscription depuis 2007. Et il ne souhaite pas prendre sa retraite politique de sitôt. «À moins d’être malade, fatigué ou blasé [ce ne sera pas mon dernier mandat]», avait-il déclaré à Noovo Info au cours de la campagne.
Il faudra toutefois surveiller s’il sera le seul député de sa formation. Pour l’instant, M. Bérubé est le seul péquiste à avoir de très bonnes chances d’obtenir un siège à l’Assemblée nationale, selon Qc125. Si le PQ pourrait terminer la soirée avec trois députés élus, il faudra toutefois surveiller les performances de ses candidats.
À VOIR : Une journée dans la campagne de Pascal Bérubé
Lors des élections de 2018, le député solidaire Sol Zanetti était parvenu à remporter la circonscription de Jean-Lesage avec un tout petit peu moins de 700 votes d’avance. Parviendra-t-il à répéter l’exploit en 2022?
Rien n’est moins sûr, alors que la candidate caquiste défaite il y a quatre ans, Christiane Gamache, le talonne dans les intentions de vote, d’après les projections de Qc125.
Pour le moment, QS semble en bonne voie de conserver au moins l’un de ses deux acquis dans la région de Québec, alors que le candidat Étienne Grandmont pourrait bien succéder à Catherine Dorion dans Taschereau.
Deux candidates vedettes s’affronteront le soir du 3 octobre dans la circonscription de Sherbrooke. En 2018, Christine Labrie de QS avait été élue avec près de 4000 votes d’avance. La tâche s’annonce toutefois moins aisée cette année, alors qu’elle devra faire face à la nouvelle recrue de la CAQ Caroline St-Hilaire.
L’ancienne mairesse de Longueuil et députée du Bloc québécois et la députée solidaire sortante ont été au coude-à-coude tout au long de la campagne.
De 1998 à 2012, la circonscription de Sherbrooke était acquise à l’ex-premier ministre libéral Jean Charest, avant de passer au PQ, puis à QS. Depuis, aucun parti n'a réussi à asseoir son influence pour plus d'un mandat.
Alors que le député péquiste Sylvain Gaudreault était à la tête de la circonscription de Jonquière depuis 2007, il a annoncé avant le déclenchement de la campagne qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat.
L’ancienne circonscription de Lucien Bouchard au provincial est présentement disputée entre le PQ et la CAQ. C’est cette dernière qui est présentement en avance, selon les derniers sondages.
Alors que l’Outaouais était traditionnellement d’allégeance libérale depuis des décennies, la CAQ avait réussi à ravir les circonscriptions de Gatineau, Chapleau et Papineau en 2018. Des députés libéraux représentaient par exemple Gatineau depuis 1962, avant l’élection de la CAQ.
Le ministre de la Famille et ministre responsable de la région de l’Outaouais, Mathieu Lacombe, avait notamment été élu dans la circonscription de Papineau.
Le scénario de 2018 semble être sur le point de se répéter, alors que seules les circonscriptions de Hull et de Pontiac risquent d’être sous le joug libéral au lendemain des élections, selon les projections de Qc125.
Le ministre du Travail et de l’Immigration et député sortant de Trois-Rivières, Jean Boulet, affiche une bonne avance dans sa circonscription. Il a toutefois récemment tenu des propos controversés, alors qu’il a affirmé qu’«[une proportion de] 80% des immigrants s’en vont à Montréal, ne travaillent pas, ne parlent pas français ou n’adhèrent pas aux valeurs de la société québécoise.»
Si cette déclaration ne risque pas d’empêcher sa réélection, elle risque toutefois de lui coûter son poste de ministre de l’Immigration. En effet, bien qu’il se soit par la suite excusé, indiquant «avoir mal expliqué sa pensée», François Legault a indiqué sur les ondes de LCN que M. Boulet venait de se disqualifier comme ministre responsable de l'Immigration.
Avec des informations de La Presse canadienne.