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Politique

Élections américaines 2024: le FBI se prépare à des menaces complexes

M. Wray a laissé entendre que le FBI partagerait cette année des informations sur les menaces qu'il perçoit.

Le directeur de la police fédérale, le FBI, Christopher Wray lors d'une conférence de presse.
Le directeur de la police fédérale, le FBI, Christopher Wray lors d'une conférence de presse.

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Associated Press
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Les États-Unis s'attendent à faire face à des menaces à évolution rapide pour les élections américaines cette année, car l'intelligence artificielle et d'autres avancées technologiques ont rendu l'interférence et l'ingérence plus faciles qu'auparavant, a prévenu jeudi le directeur de la police fédérale, le FBI, Christopher Wray.

«Les États-Unis ont déjà fait face à des menaces d'influence étrangère malveillante par le passé, a déclaré M. Wray lors d'une conférence sur la sécurité nationale. Mais lors de ce cycle électoral, les États-Unis devront faire face à des adversaires plus nombreux, agissant à un rythme plus rapide et utilisant de nouvelles technologies.»

M. Wray a notamment évoqué les progrès de l'IA générative qui, selon lui, ont permis à des adversaires étrangers plus ou moins sophistiqués d'exercer plus facilement une influence malveillante.

Ces remarques soulignent les préoccupations croissantes du gouvernement américain concernant les opérations d'influence, parfois difficiles à détecter, destinées à façonner l'opinion publique. Bien que les autorités n'aient pas fait état d'efforts fructueux de la part de gouvernements étrangers pour modifier directement les résultats d'élections, elles ont tiré la sonnette d'alarme au cours de la dernière décennie au sujet des campagnes d'influence étrangères.

M. Wray a laissé entendre que le FBI partagerait cette année des informations sur les menaces qu'il perçoit.

«En tant que professionnels du renseignement, nous devons mettre en évidence les menaces de manière spécifique et factuelle afin d'armer utilement nos partenaires et, en particulier, le public contre les types d'opérations d'influence étrangère auxquelles ils sont susceptibles d'être confrontés», a-t-il expliqué.

En 2016, des agents russes ont cherché à renforcer les chances du républicain Donald Trump en volant et en divulguant des courriels démocrates et en utilisant une campagne cachée, mais puissante, sur les médias sociaux pour semer la discorde parmi les électeurs américains.

En 2020, selon les services de renseignement américains, le président russe Vladimir Poutine a autorisé des opérations d'influence visant à dénigrer le démocrate Joe Biden et à aider M. Trump lors de l'élection de cette année-là. La Chine «a envisagé, mais n'a pas déployé," des opérations d'influence, tandis que les efforts agressifs de l'Iran visaient à exploiter les vulnérabilités des sites web électoraux des États, Téhéran cherchant à compromettre les chances de réélection de M. Trump, ont déclaré les responsables.

Malgré ces menaces, selon les responsables des services de renseignement, il n'y a finalement aucune preuve qu'une entité étrangère ait modifié des votes ou perturbé le processus électoral de quelque manière que ce soit.

Dans certains cas, des technologies émergentes ont été utilisées plus près de chez nous.

Ainsi, un consultant politique a confirmé cette semaine qu'il avait payé un magicien de rue de la Nouvelle-Orléans pour créer un appel robotisé imitant la voix de M. Biden. Le consultant a toutefois expliqué qu'il essayait de lancer un avertissement sur les utilisations malveillantes potentielles de l'intelligence artificielle, et non d'influencer le résultat des primaires du New Hampshire du mois dernier.

Le spectre possible d'une nouvelle ingérence étrangère a refait surface ce mois-ci lorsque le département de la Justice a accusé un informateur du FBI d'avoir fait de fausses allégations sur une prétendue corruption de la famille Biden.

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Associated Press
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