Drummondville: la réintégration d'un contremaître aux travaux publics sème la consternation

Selon le syndicat de la fonction publique (SCFP), l'individu en question aurait été visé, en octobre dernier, par 25 plaintes de collègues concernant du harcèlement, de l'incivilité et de la discrimination au travail.

Les comportants jugés inacceptables de la part du contremaître étaient pointés du doigt par les cols bleus qui ont choisi de déposer des plaintes.

Après avoir été dénoncé par ses collègues, le responsable s'est vu placé dans un congé avec solde de mars à juillet. Il a ensuite eu un congé sans solde de 20 jours ouvrables. Pendant ce temps, deux enquêtes distinctes étaient menées concernant les faits.

C'est lors d'une rencontre de relations de travail, le 23 août dernier, que les cols bleus ont appris que le contremaître serait réintégré dans ses fonctions.

« Nous avions pourtant été très clairs avec l’employeur comme quoi le retour de cette personne dans un rôle d’autorité auprès des cols bleus serait absolument inacceptable. Dans certains dossiers, on peut donner une dernière chance à quelqu’un, mais dans celui-ci, on parle de comportements généralisés qui ont eu lieu de façon continue depuis une quinzaine d’années », a expliqué le conseiller syndical au SCFP, Alain Savignac.

Lourdeur

Vu la lourdeur du dossier, il est anormal que le travailleur puisse réintégrer son emploi soutient le Syndicat de la fonction publique qui réclame une correction de la situation de la part de l'employeur.

«Nous ne comprenons pas pourquoi la Ville a commis cette erreur. Elle doit maintenant s’en expliquer et la corriger. Après tout, elle a une politique contre la discrimination, le harcèlement et l’incivilité : il faut bien que ça veuille dire quelque chose », a soutenu M. Savignac.

Le contremaître doit reprendre ses fonctions aux alentours du 2 octobre précise le SCFP.

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