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L'aéroport de Muan restera fermé jusqu'au 18 avril.
Le premier rapport sur l’écrasement de Jeju Air, le mois dernier, en Corée du Sud, a confirmé des traces d'impacts d'oiseaux dans les moteurs de l'avion, bien que les autorités n'aient pas déterminé la cause de l'accident qui a tué toutes les personnes à bord, sauf deux, sur les 181.
Le rapport préliminaire sur l'accident publié lundi par le Bureau d'enquête sur les accidents aériens et ferroviaires de Corée du Sud indique que des plumes et des taches de sang d'oiseaux ont été retrouvées dans les deux moteurs.
«Les échantillons ont été envoyés à des organisations spécialisées pour une analyse ADN et une organisation nationale les a identifiés comme appartenant à des sarcelles du Baïkal», souligne le rapport, faisant référence à un canard migrateur.
Le rapport mentionne également que les deux boîtes noires de l'avion — l'enregistreur de données de vol et l'enregistreur de conversations du poste de pilotage — ont cessé d'enregistrer environ 4 minutes avant l'écrasement, ce qui pourrait compliquer les efforts pour trouver la cause de l'accident.
Le Boeing 737-800 a dérapé de la piste de l'aéroport international de Muan le 29 décembre après que son train d'atterrissage ne se soit pas déployé, s'écrasant contre une structure en béton et prenant feu. L'avion revenait de Bangkok et toutes les victimes étaient des Sud-Coréens, à l'exception de deux ressortissants thaïlandais.
De nombreux analystes ont déclaré que la structure en béton, qui abritait un ensemble d'antennes appelées localisateurs, qui guident les avions pendant les atterrissages, aurait dû être construite avec des matériaux plus légers qui pourraient se briser plus facilement lors de l'impact. Le ministère sud-coréen des Transports a annoncé la semaine dernière qu'il retirerait la structure en béton de l'aéroport.
Les enquêteurs ont avancé précédemment que les contrôleurs aériens avaient averti les pilotes d'une éventuelle collision avec des oiseaux, deux minutes avant que l'avion n'émette un signal de détresse confirmant qu'une collision avec un oiseau s'était produite, après quoi les pilotes ont tenté un atterrissage d'urgence.
Le rapport préliminaire précise que les pilotes ont également remarqué un groupe d'oiseaux alors qu'ils s'approchaient de la piste de l'aéroport de Muan et qu'une caméra de sécurité a filmé l'avion s'approchant des oiseaux lors d'un atterrissage également avorté.
Les autorités vont démonter les moteurs, examiner en profondeur leurs composants, analyser la boîte noire et les données du contrôle aérien, mais aussi enquêter sur les preuves du talus, du localisateur et de l'impact des oiseaux, selon le rapport.
«Ces activités d'enquête tous azimuts visent à déterminer la cause de l'accident», indique le rapport.
Le ministère des Transports a déclaré que le rapport préliminaire a été envoyé à l'Organisation de l'aviation civile internationale, à la Thaïlande, aux États-Unis et à la France. Il a ajouté que l'avion a été construit aux États-Unis et ses moteurs en France.
L'aéroport de Muan restera fermé jusqu'au 18 avril.