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L'armée a affirmé que les forces israéliennes opéraient dans la deuxième plus grande ville de Gaza.
Les frappes israéliennes dans le centre de Gaza ont tué au moins 35 personnes dimanche, ont déclaré des responsables d'un hôpital, alors que les combats faisaient rage dans la petite enclave un jour après que le premier ministre israélien a déclaré que la guerre se poursuivrait pendant «plusieurs mois encore», résistant aux appels internationaux en faveur d'un cessez-le-feu.
L'armée a affirmé que les forces israéliennes opéraient dans la deuxième plus grande ville de Gaza, Khan Younis, et que les habitants ont signalé des frappes dans la région centrale, le dernier foyer de la guerre aérienne et terrestre de près de trois mois qui a fait craindre une conflagration régionale.
L'armée américaine a déclaré dimanche que ses forces avaient abattu plusieurs rebelles houthis soutenus par l'Iran alors qu'ils tentaient d'attaquer un cargo sur la mer Rouge, une escalade dans un conflit maritime lié à la guerre à Gaza. Et un ministre israélien a suggéré d'encourager la population de Gaza à émigrer, dans des propos qui pourraient aggraver les tensions avec l'Égypte et d'autres États arabes.
Israël dit vouloir détruire les capacités gouvernementales et militaires du Hamas à Gaza, d'où il a lancé son attaque le 7 octobre contre le sud d'Israël. Les militants ont tué quelque 1200 personnes et en ont pris environ 240 autres en otages ce jour-là, après avoir franchi les vastes défenses frontalières d'Israël, brisant ainsi son sentiment de sécurité.
L'offensive aérienne et terrestre sans précédent d'Israël a tué plus de 21 800 Palestiniens et blessé plus de 56 000 autres, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne fait pas de distinction entre les morts de civils et de combattants.
La guerre a déclenché une crise humanitaire, alors qu'un quart des habitants de Gaza sont confrontés à la famine, selon les Nations unies. Les bombardements israéliens ont rasé de vastes étendues du territoire, déplaçant environ 85 % des 2,3 millions d'habitants de Gaza.
Israël a étendu cette semaine son offensive au centre de Gaza, ciblant une ceinture de communautés dense qui abrite des réfugiés de la guerre de 1948, qui a entouré la création d'Israël, et leurs descendants.
Dans la région de Zweida, au centre de Gaza, une frappe aérienne israélienne a tué au moins 13 personnes et en a blessé des dizaines d'autres, selon des témoins. Les corps étaient drapés dans du plastique blanc et disposés devant un hôpital, où des prières avaient lieu avant l'enterrement.
Des responsables de l'hôpital Al-Aqsa, dans le centre de Deir al-Balah, ont déclaré que ces 13 corps faisaient partie des 35 corps reçus dimanche.
L'armée israélienne a dit qu'elle combattait des militants à Khan Younis, où Israël pense que les dirigeants du Hamas se cachent. Elle a également indiqué que ses forces opérant dans le camp de réfugiés urbain de Shati, au nord de Gaza, avaient trouvé une bombe dans une garderie et l'avaient désamorcée. Le Hamas a continué de lancer des roquettes vers le sud d'Israël.
Israël est confronté à une forte résistance de la part du Hamas depuis le début de son offensive terrestre à la fin du mois d'octobre, et l'armée affirme que 172 soldats ont été tués au cours de cette période.
Les combats ont poussé une grande partie de la population vers le sud, où les Gazaouis ont inondé les abris et les camps de tentes près de la frontière avec l'Égypte, alors même qu'Israël a également frappé ces zones.
L'ampleur des destructions et l'exode vers le sud ont fait craindre aux Palestiniens et aux pays arabes qu'Israël envisage de chasser la population de Gaza et de l'empêcher de revenir.
Dimanche, le ministre israélien des Finances d'extrême droite a déclaré qu'il devrait «encourager la migration» depuis Gaza et rétablir les colonies juives sur le territoire, d'où il a retiré les colons et les soldats en 2005.
«S'il n'y avait à Gaza que 100 000 ou 200 000 Arabes et non 2 millions, toute la discussion sur le «jour d'après» serait complètement différente», a soutenu le ministre des Finances Bezalel Smotrich, à la radio militaire.
M. Smotrich a été largement mis à l'écart par un cabinet de guerre qui ne l'inclut pas. Mais ses propos risquent d'aggraver les tensions avec l'Égypte voisine, profondément préoccupée par un éventuel afflux massif de réfugiés palestiniens, ainsi qu'avec d'autres pays arabes.
Israël est également en désaccord avec les États-Unis, qui ont fourni une aide militaire cruciale à l'offensive, sur l'avenir de Gaza.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé qu'Israël devait maintenir un contrôle de sécurité illimité sur la bande de Gaza. Lors d'une conférence de presse samedi, il a déclaré que la guerre se poursuivrait pendant «plusieurs mois encore» et qu'Israël prendrait le contrôle du côté de Gaza de la frontière avec l'Égypte.
Israël soutient que le Hamas a fait entrer clandestinement des armes en provenance de l'Égypte, mais l'Égypte s'opposera probablement à toute présence militaire israélienne dans ce pays.
M. Nétanyahou a également fait valoir qu'il ne permettrait pas à l'Autorité palestinienne, soutenue par la communauté internationale, qui administre certaines parties de la Cisjordanie occupée, d'étendre son pouvoir limité à Gaza, d'où le Hamas a chassé ses forces en 2007.
Les États-Unis veulent un gouvernement palestinien unifié pour diriger à la fois Gaza et certaines parties de la Cisjordanie occupée par Israël, en guise de précurseur à un éventuel État. Les derniers pourparlers de paix israélo-palestiniens ont échoué il y a plus de dix ans et les gouvernements israéliens se sont depuis lors fermement opposés à la création d'un État palestinien.
Les Israéliens, encore largement unis derrière les objectifs de la guerre, montrent des signes d'impatience.
Samedi soir, des milliers de personnes ont participé à l'une des plus grandes manifestations contre M. Nétanyahou depuis le début de la guerre. Le pays est toujours profondément divisé au sujet du dirigeant de longue date et du projet de réforme judiciaire qu'il a mis en ?uvre avant la guerre.
«Le premier ministre Nétanyahou et son maintien au pouvoir constituent la menace existentielle la plus importante pour notre pays et notre société», a affirmé le manifestant Gal Tzur.
Une manifestation distincte samedi a appelé à la libération des 129 otages restants détenus par le Hamas. Les familles des otages et leurs partisans ont exigé que le gouvernement donne la priorité à la libération des otages plutôt qu'à d'autres objectifs de guerre, et ont organisé de grandes manifestations chaque week-end.