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Des anciens du Pakistan négocient un accord de paix entre sunnites et chiites
Selon les anciens, les pénuries de médicaments dans les hôpitaux locaux de Kurram ont causé depuis novembre la mort d'au moins 100 patients.
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Les anciens des tribus de Kurram, soutenus par les autorités locales du nord-ouest du Pakistan, ont négocié mercredi un accord de paix entre la minorité chiite et la majorité sunnite, quelques semaines après des affrontements meurtriers qui ont fait au moins 130 morts, ont indiqué des responsables.
Les négociations pour un accord de paix à Kurram, un district de la province de Khyber Pakhtunkhwa, à la frontière avec l'Afghanistan, ont abouti mercredi, a déclaré Mohammed Ali Saif, porte-parole du gouvernement provincial, à l'Associated Press. Il a souligné que l'accord, négocié par les anciens des tribus et facilité par les autorités locales, permettrait la réouverture prochaine des routes de Kurram.
Selon les anciens, les pénuries de médicaments dans les hôpitaux locaux de Kurram ont causé depuis novembre la mort d'au moins 100 patients, principalement des enfants. L'AP n'a pas été en mesure de confirmer cette affirmation. Ces dernières semaines, les autorités ont envoyé des médicaments vitaux à Kurram par hélicoptère.
En vertu de l'accord, les deux parties ont convenu de démanteler leurs bunkers dans le district et de remettre leurs armes au gouvernement, d'après M. Saif. Toute personne enfreignant l'accord serait arrêtée avec l'aide des anciens, qui ont également signé l'accord.
L'ancien de l'une des tribus, Sawab Khan, a confirmé l'accord et ses détails à l'AP.
Les violences ont éclaté le 21 novembre, lorsque des hommes armés ont tendu une embuscade à un convoi de véhicules et tué 52 personnes, principalement des musulmans chiites. La dispute portait, semble-t-il, sur un différend foncier, du moins au début.
Aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attaque, qui a déclenché des attaques de représailles de la part de groupes rivaux à Kurram.
Les violences ont fait au moins 130 morts au cours des deux derniers mois. Bien que les deux parties aient ensuite accepté un cessez-le-feu, les tensions ont persisté et toutes les routes menant à Kurram sont restées fermées. Ces fermetures ont perturbé l'accès de la population locale aux médicaments, à la nourriture, au carburant, à l'éducation et au travail.
Les musulmans chiites dominent certaines parties de Kurram, bien qu'ils soient minoritaires dans le reste du Pakistan, qui est majoritairement sunnite. La région a un historique de conflits sectaires, avec des groupes militants sunnites ciblant auparavant la minorité chiite.
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