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Des chercheurs de l'Université Dalhousie sont préoccupés par la qualité de plusieurs produits.
Alors que le coût du panier d'épicerie monte en flèche, les consommateurs doivent en plus composer avec une baisse de fraicheur de plusieurs aliments. C'est ce qui ressort d'un sondage du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l'Université Dalhousie auprès de 1 501 Canadiens.
63% des répondants affirment avoir jeté des aliments considérés comme moins frais ces 6 derniers mois selon le coup de sonde effectué le mois dernier. Au Québec, 66% des répondants disent avoir été touchés par le phénomène qui semblait épisodique avant l'étude du Dr Sylvain Charlebois qui a été surpris du résultat.
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Il croit d'ailleurs que la pandémie a aggravé les choses, notamment en regard des problèmes de main-d'oeuvre.
Dr Charlebois précise que certains produits vont rester en entrepôt ou dans les camions plus longtemps en raison du manque de personne. Il y a aussi des problèmes à la frontière. «Ça fait en sorte que la qualité et la fraîcheur des aliments ne sont plus la même,» selon le Dr Sylvain Charlebois.
Ce sont le plus souvent les fruits et légumes qui paient le prix de cette détérioration prématurée à 45% selon le sondage. Les produits laitiers arrivent deuxième à 31% suivi de la boulangerie à 27%.
Près de 6 répondants sur 10 (57%) affirment avoir perdu entre 10$ et 50$ ces 6 derniers mois pour l'achat de produits défraîchis à l'épicerie.
Pour sa part, le Dr Sylvain Charlebois estime ce montant entre 350M$ et 550M$ pour l'ensemble du Canada ces 6 derniers mois. «Ça pourrait dépasser même le milliard de dollars sur un an et c'est énorme,» ajoute-t-il.
La meilleure façon de vous prémunir face à ce problème consiste à acheter local dans la mesure du possible. Les consommateurs ont également moins tendance à jeter des aliments lorsqu'ils vont plus souvent à l'épicerie plutôt qu'en remplissant le frigo une fois par semaine.
Courtoisie, Université Dalhousie