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Les caquistes ont dépensé comme «des marins en cavale» sans même améliorer les services à la population, a dénoncé Marc Tanguay.
Quoi qu'en disent les partis d'opposition, la décision de l'agence Standard & Poor's d'abaisser la cote de crédit du Québec la semaine dernière n'a eu aucun impact.
C'est ce qu'ont fait valoir, mardi, le premier ministre François Legault et son ministre des Finances, Eric Girard. Ils ont expliqué que les marchés financiers avaient bien réagi à l'émission d'obligations du Québec en matinée.
«Il n'y a absolument aucun impact, a soutenu en mêlée de presse M. Girard. Pour l'avenir, je ne peux pas vous le prédire», a-t-il cependant glissé.
Depuis une semaine, les partis d'opposition accusent le gouvernement Legault d'avoir mal géré les finances publiques, provoquant ainsi la décote du Québec, une première en 30 ans.
M. Legault répond qu'il assume complètement les choix qu'il a faits, par exemple d'augmenter les budgets en santé et en éducation et de réduire les impôts pour la classe moyenne.
Une décote peut entraîner une augmentation des taux d'intérêt sur la dette du gouvernement.
«On essaie de nous dire que tout est normal puis qu'il n'y a pas de problème avec ce qui vient de se passer. Je regrette, c'est grave, et ça a des conséquences sur les gouvernements futurs», s'est insurgé, mardi, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.
Il a dit craindre que les autres agences de notation qui suivent le Québec n'emboîtent le pas à S&P.
«Je demande au gouvernement de cesser d'être négligent et de minimalement aller plaider notre cause avant qu'il ne soit trop tard, parce que tout ça va nous coûter des centaines de millions», a-t-il ajouté.
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M. Girard a indiqué qu'il allait tenir des rencontres virtuelles avec les agences de notation comme à l'habitude en mai. Selon lui, le plan du gouvernement pour renouer avec l'équilibre budgétaire d'ici cinq ans est «crédible».
Lorsque la nouvelle de la décote est tombée mercredi dernier, le gouvernement annonçait 46 millions $ pour le troisième lien routier Québec-Lévis, et François Legault se rendait au Centre Bell pour assister à un match du Canadien.
Cela démontre toute «l'insouciance» de ce gouvernement caquiste, qui semble prendre la situation à la légère, a dénoncé M. St-Pierre Plamondon.
«La réaction, tant sur le troisième lien que sur le match du Canadien, nous dit que le gouvernement, dans sa tête, est soit déjà à la retraite, soit déjà en vacances», a-t-il dit.
«Il aurait dû se garder une petite gêne (...) le soir où son gouvernement a été décoté. J'aurais écouté le match à la télévision, baissé le son et révisé mon budget qui n'est pas bon», a renchéri en point de presse le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay.
Piqué, M. Legault a répondu au journaliste qui le questionnait à ce sujet qu'il avait voulu «passer du temps avec (s)on fils».