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Un retour sur ces incidents qui ont changé le cours de la politique américaine.
La tentative d’assassinat sur l’ancien président Donald Trump est loin d’être la seule aux États-Unis et fait partie d’une longue liste d’incidents de violence politique dirigés vers les chefs de la nation ou les candidats qui tentaient de le devenir.
Voici un retour sur ces incidents qui ont marqué l’histoire des États-Unis et qui ont changé le cours de la politique américaine.
Abraham Lincoln est le premier président américain à être assassiné dans l’exercice de ses fonctions. Il a été tiré à l’arrière la tête par John Wilkes Booth, le 14 avril 1865, au Ford’s Theatre, à Washington.
Booth a également été la victime d'une fusillade. Il est décédé, 12 jours plus tard, alors qu’il se cachait en Virginie.
La signature de la proclamation d’émancipation, en 1862, abolissant ainsi l’esclavage sur l’ensemble du territoire américain, ainsi que la guerre de Sécession, aura créé beaucoup d’ennemies à Lincoln, le premier président républicain du pays.
Booth était un sympathisant des Confédérés, opposant l’Union durant la guerre civile.
En 1864, un tireur inconnu a également tiré en direction de Lincoln, mais l'a manqué de tout près. Il a touché le célèbre chapeau du président.
Le 2 juillet 1881, James Garfield est devenu le deuxième président de la nation à être assassiné, seulement six mois après avoir été assermenté. Le coup de feu a été tiré par Charles Guiteau, alors que le président tentait de se rendre en Nouvelle-Angleterre par train.
Garfield a succombé à ses blessures le septembre suivant. Le tireur a été exécuté en juin, 1882.
L’inventeur du téléphone, Alexander Graham Bell, a tenté en vain de retirer la balle qui s’était logée dans la poitrine du président.
William McKinley a reçu deux balles à l’abdomen à la suite d’un discours, à Buffalo, le 6 septembre 1901. Le président est décédé le 14 septembre, six mois après avoir commencé son deuxième mandat. Les médecins croyaient initialement qu’il allait survivre à l’attaque, mais une gangrène s’est développée autour de ses blessures.
Le tireur, Leon F. Czolgosz, a confessé son crime, et a été condamné à la chaise électrique le mois d’octobre suivant.
Franklin D. Roosevelt avait été élu, mais n’avait pas encore été assermenté, alors qu’une volée de balles a filé dans sa direction en provenance d’une voiture. Il venait tout juste de terminer un discours à Miami, en février 1933.
Le président élu n’a pas été blessé, mais la fusillade a toutefois tué le maire de Chicago, Anton Cermak.
Guiseppe Zangara a été déclaré coupable de ce crime et a été condamné à la peine de mort.
Prédécesseur de Roosevelt, Harry S. Truman a été visé par une tentative d’assassinat, alors qu’il se trouvait dans la Blair House – une résidence officielle utilisée par les présidents américains.
En novembre 1950, deux tireurs sont entrés dans la maison. Ces derniers ont raté leur cible, mais un policier et l’un des tireurs ont été tués dans l’échange.
Oscar Callazo a été condamné à la peine de mort, mais président Truman a amendé sa sentence à la prison à vie, en 1952.
L’assassinat de John F. Kennedy est probablement le plus connu de l'histoire américaine. Le président, accompagné de sa femme Jacqueline Kennedy, a reçu deux balles à la tête, alors qu’il visitait Dallas, en novembre 1963.
Son décès a été officiellement déclaré au Parkland Memorial Hospital.
Quelques heures seulement après la fusillade, la police a arrêté Lee Harvey Oswald, qui était perché dans un bâtiment avec un fusil à longue portée. Seulement deux jours après l’assassinat sur Kennedy, Jack Ruby a tué Oswald avec une arme à feu à bout portant, alors que ce dernier était transporté par la police.
L’assassinat de John F. Kennedy est encore aujourd’hui source de nombreuses théories du complot, aussi populaires que l’alunissage de 1969 ou l’attaque terroriste sur New York, le 11 septembre 2001.
Gerald Ford a échappé sans éraflure à deux tentatives d’assassinat en seulement quelques semaines, en 1975.
Lors de la première tentative, un disciple de la Famille Manson, Lynette «Squeaky» Fromme, a pointé en direction du président, en Californie, mais son arme n’a jamais fait feu.
Moins de trois semaines plus tard, une autre femme, Sara Jane Moore, a tiré en direction de Ford à l’extérieur d’un hôtel à San Francisco, mais a raté sa cible. Elle a tenté de tirer une deuxième fois, mais un citoyen a attrapé son bras pour l’en empêcher.
Ronald Reagan a été blessé lors d’une tentative d’assassinat après avoir livré un discours à Washington D.C., en mars 1981.
Le président a guéri de ses blessures, mais le tireur, John Hinckey Jr., a touché trois autres personnes dont la l’attaché de presse, James Brady, qui a été partiellement paralysé à la suite de cet incident.
Le tireur n’a pas été reconnu criminellement responsable de ses actes en raison de troubles mentaux, mais a été institutionnalisé en clinique psychiatrique. Il a été libéré en 2022.
En 1987, un ballon a éclaté alors que le président livrait un discours. À la blague, Reagan a simplement réagi en interrompant son allocution avec la phrase «missed me» (vous m’avez manqué).
Au lieu d’utiliser une arme à feu, Vladimir Arutyunian a tenté de s'en prendre à la vie du président avec une grenade.
George W. Bush participait à un rassemblement en Géorgie, en 2005, alors qu’Arutyunian a lancé l'explosif dans sa direction. La grenade est tombée à quelques mètres de distance, mais n’a jamais explosé.
L’attentat n’a fait aucun blessé.
Comme Donald Trump, plusieurs autres candidats ont également été visés par des tentatives d’assassinat avant même de se rendre aux urnes. D’ailleurs, l’histoire de Theodore Roosevelt partage plusieurs similitudes avec l’attaque contre Trump.
En 1912, Roosevelt était également un ancien président à la recherche d’un troisième mandat — la limite à deux mandats par président n’a débuté qu’en 1951. Il a été blessé par balle en pleine campagne électorale à Milwaukee. La convention républicaine 2024 doit commencer lundi, également à Milwaukee.
Roosevelt a survécu à l’attaque. Une pile de papiers ainsi qu’un étui à lunettes en métal auraient ralenti la balle, lui sauvant la vie.
En 1968, Robert F. Kennedy — communément appelé Bobby Kennedy — tentait de décrocher la première place au sein des démocrates pour représenter le parti en vue des prochaines élections, alors qu’il a été tué quelques instants après un discours, en Californie.
Cinq autres personnes ont été blessées dans la fusillade. RFK était le frère de JFK et le père du candidat indépendant pour la course présidentielle de 2024, Robert F. Kennedy Jr.
George C. Wallace était également à la recherche d’une nomination à la tête des démocrates. En 1972, à Maryland, il a reçu une balle qu’il l’a laissé paralysé du bas du corps.
Avec des informations de l’Associated Press, de la Bibliothèque du Congrès et de la National Archives and Records Administration