Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Politique

Critiques de Lessard-Therrien: Gabriel Nadeau-Dubois veut passer à autre chose

«Je suis parti, alors ça ne sert à rien de continuer je pense.»

Le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, à droite, arrive à une conférence de presse avec sa conjointe Maëlle Desjardins et leur enfant, à Montréal, le jeudi 20 mars 2025.
Le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, à droite, arrive à une conférence de presse avec sa conjointe Maëlle Desjardins et leur enfant, à Montréal, le jeudi 20 mars 2025.
Thomas Laberge
Thomas Laberge / La Presse canadienne

Ciblé par de nouvelles critiques de la part de l'ancienne porte-parole solidaire Émilise Lessard-Therrien quelques jours après l’annonce de son départ, Gabriel Nadeau-Dubois a choisi de rester circonspect, affirmant qu’il n’avait pas l’intention «d’alimenter ces questions-là» dans l’avenir. 

«Je pense que les chicanes internes, c'est mauvais pour tous les partis politiques», a affirmé Gabriel Nadeau-Dubois en point de presse mercredi, soit la première journée de son retour à l’Assemblée nationale depuis son congé de paternité.

«Plus de tripes sur la table» 

Dans un texte publié mercredi matin dans le «Journal de Montréal», Émilise Lessard-Therrien affirme que la «nouvelle posture stratégique» de Gabriel Nadeau-Dubois s’est «installée sournoisement depuis le changement du leadership principal avec Manon (Massé, l'ancienne porte-parole)».

«Une posture qui a lissé tout ce qui aurait pu retrousser. Qui a troqué l’organique pour le contrôle. Le mouvement pour le calcul. La vision pour la prudence», écrit-elle. 

Selon l'ancienne porte-parole solidaire, «cette stratégie n’a apporté aucun gain notable en 2022 et pire, elle a fortement démobilisé les troupes, qui n’ont jamais retrouvé d’élan».

Émilise Lessard-Therrien croit que Québec solidaire (QS) a besoin de «moins de chemises repassées et plus de tripes sur la table». 

«Faut laisser tomber la direction artistique des vidéos Instagram et recréer du vrai lien dans la rue (et les rangs!)», ajoute-t-elle.

«Saluer les bons coups»

«Je suis parti, alors ça ne sert à rien de continuer je pense, a ajouté M. Nadeau-Dubois en réponse à la missive de son ancienne collègue. Je n’ai pas l’intention d’alimenter ces questions-là, ni aujourd’hui, ni dans la prochaine année.»

Quant aux orientations futures de QS, Gabriel Nadeau-Dubois a dit qu’il ne voulait pas jouer au «gérant d'estrade».

Le député solidaire Alexandre Leduc n’a pas caché son irritation envers le texte d’Émilise Lessard-Therrien. 

«Quand quelqu’un annonce qu’il va quitter l’Assemblée nationale, je pense que peu importe le parti, peu importe ce qu'on a pensé de cette personne-là, peu importe les accrochages qu'on a pu avoir avec cette personne-là, on devrait prendre un pas de recul, s'élever un peu au-dessus de la mêlée et saluer les bons coups», a-t-il affirmé, ajoutant qu’il parlait encore avec l’ancienne porte-parole. 

«Usé»

«Usé» par les nombreuses crises qui ont secoué son parti dernièrement, Gabriel Nadeau-Dubois a annoncé sa démission comme porte-parole et chef parlementaire de QS la semaine dernière. 

Il va terminer son mandat comme député de Gouin, mais ne se représentera pas aux prochaines élections.

M. Nadeau-Dubois n’a pas caché que la résistance des militants solidaires à adopter des positions qui rejoignent davantage la population a eu raison de son enthousiasme comme politicien.

Les deux dernières années ont été difficiles pour le parti de gauche, notamment avec la sortie du livre coup de poing de l’ex-députée Catherine Dorion et la démission d’Émilise Lessard-Therrien quelques mois seulement après avoir été élue porte-parole du parti. Les deux femmes ont critiqué le leadership de Gabriel Nadeau-Dubois.

Thomas Laberge
Thomas Laberge / La Presse canadienne