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Mais pourquoi brise-t-il cette tradition en n’achetant pas de nouveaux souliers et d’où provient cette coutume particulière?
Le ministre des Finances, Eric Girard, a brisé une vieille tradition, lundi, la veille de la présentation du budget 2023-2024 du Québec.
Il n'achètera pas de nouveaux souliers.
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Au lieu d'acheter des chaussures, le ministre Girard et la ministre de la Famille, Suzanne Roy, feront plutôt un don de 10 000 dollars à Patro Roc Amadour, qui héberge le centre de pédiatrie sociale de Québec. Cela s'inscrira dans la nouvelle tradition gouvernementale lors de la journée du dépôt budgétaire.
Mais pourquoi brise-t-il cette tradition en n’achetant pas de nouveaux souliers et d’où provient cette coutume particulière?
Pour cette tradition, Québec s’est simplement inspiré d’Ottawa.
Les origines de cette pratique demeurent toutefois mystérieuses, alors que le Canada est le seul régime parlementaire de type britannique à l’avoir adoptée. Au Royaume-Uni, par exemple, le chancelier de l’Échiquier se contente d’apporter le discours du budget dans une mallette rouge, puis de boire une boisson de son choix pendant le discours.
Il faut remonter à des articles de journaux du 5 avril 1955 pour retrouver la première mention de chaussures neuves lors de l’adoption d’un budget fédéral. Si les textes parlent du geste comme d’une «tradition», aucun autre détail n’est toutefois apporté.
Au fil des ans, la coutume se modifie et revêt parfois même un caractère politique.
En 1994 par exemple, Paul Martin arbore des bottes de travail, qui lui ont été données par le premier ministre Jean Chrétien, comme son budget se concentre sur la création d’emplois.
En 2007, Jim Flaherty choisit quant à lui d’offrir à son fils une nouvelle paire de patins afin de souligner les mesures concernant les familles contenues dans son budget. En 2015, Joe Oliver mise sur une paire de New Balance, équilibrées comme son nouveau budget.
Reste à voir ce que réservera le nouveau budget présenté par Eric Girard demain.
Avec de l’information d’Émile Bérubé-Lupien et d'Audrey Bonaque pour Noovo Info