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La coalition fait aussi valoir que les baisses d'impôt ne vont pas profiter à ceux qui en ont le plus besoin, mais aux revenus plus élevés.
Une coalition qui défend les plus démunis s’indigne contre les baisses d’impôt annoncées, qu’elle trouve carrément « irresponsables », alors que les services publics « craquent de partout ».
Dans son mémoire déposé en prévision du budget du ministre des Finances Eric Girard, la Coalition pour un Québec sans pauvreté lui demande plutôt de réinvestir dans les services publics et de resserrer les mailles du filet social.
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La coalition fait aussi valoir que les baisses d’impôt ne vont pas profiter à ceux qui en ont le plus besoin, mais aux revenus plus élevés.
« Le gouvernement actuel n’arrête pas de dire “on va remettre de l’argent dans les poches des Québécois et des Québécoises”. Bien, il faudrait peut-être commencer à dire c’est dans les poches de qui qu’on va remettre le plus d’argent, justement », tonne Serge Petitclerc, porte-parole de la coalition, en entrevue jeudi.
Il note que selon les calculs, les gens qui touchent un revenu de 100 000 $ vont ainsi recevoir une baisse d’impôt de 800 $. « Est-ce que c’est normal? » demande M. Petitclerc.
Il rapporte que des gens qui touchent « le salaire minimum ou un peu plus fréquentent des banques alimentaires » et que la situation s’est aggravée avec la hausse du prix des aliments, ces derniers mois. En conséquence, on ne peut pas « se priver de revenus de 2 milliards $ par an » avec de telles baisses d’impôt, plaide-t-il.
En plus d’un réinvestissement dans les réseaux de la santé, de l’éducation et des services de garde, la coalition demande de solidifier le filet de sécurité que constituent l’aide sociale, l’aide aux études, les rentes et autres programmes de soutien pour les démunis.
Elle plaide aussi pour un rehaussement du crédit d’impôt pour solidarité, qui vient déjà en aide à des contribuables à revenus modestes.
« Il faudrait éviter à tout prix le cercle vicieux qui s’est créé depuis plusieurs années, c’est-à-dire: à chaque fois qu’on baisse les impôts, ça mène à des déficits supplémentaires, qui demandent de l’austérité, de la rigueur budgétaire, des coupures. Ce qui va ramener à un nouveau surplus, qu’on va ramener avec des baisses d’impôt, qui vont ramener à l’austérité. Dans le fond, on tourne en rond », déplore M. Petitclerc.
La Coalition pour un Québec sans pauvreté regroupe 36 organisations communautaires, étudiantes, coopératives, féministes, syndicales et religieuses.