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Si les diffuseurs provenant de l’extérieur du Canada pourront continuer à partager du contenu, celui-ci ne sera tout simplement plus visible pour les utilisateurs canadiens.
En officialisant son blocage médiatique mardi, Meta a également apporté une précision: celui-ci ne concernera pas que les médias canadiens, mais aussi ceux de l’international.
Si les diffuseurs provenant de l’extérieur du Canada pourront continuer à partager du contenu, celui-ci ne sera tout simplement plus visible pour les utilisateurs canadiens.
Une nuance qui ne surprend pas le professeur de journalisme à l'École des médias de l'Université du Québec à Montréal Jean-Hugues Roy. «Quand ils ont bloqué les nouvelles en Australie, les Australiens ne pouvaient pas voir les informations canadiennes ou d’ailleurs», soulève-t-il.
Les utilisateurs se situant à l'extérieur du pays ne seront toutefois pas affectés.
Meta a finalement mis sa menace à exécution mardi en commençant à mettre fin à l’accès aux nouvelles sur ses plateformes au Canada.
Dans un communiqué publié sur son site, la multinationale derrière les réseaux sociaux Facebook et Instagram a indiqué que ces changements, adoptés en réaction à la Loi sur les nouvelles en ligne adoptée par Ottawa entreraient en vigueur dès le 1er août. Les utilisateurs canadiens perdront donc l’accès aux nouvelles sur ces plateformes au cours des prochaines semaines.
Au moment d'écrire ces lignes, il était d'ailleurs toujours possible pour plusieurs utilisateurs d'avoir accès à des contenus de nouvelles sur leurs fils d'actualité.
«Les liens et le contenu affichés par les éditeurs et les diffuseurs de nouvelles au Canada ne seront plus visibles par les personnes au Canada», a déclaré Meta. L'entreprise a ajouté qu'elle se référerait aux définitions législatives et aux orientations de la Loi sur les nouvelles en ligne pour «déterminer quelles organisations constituent des médias d'information».
Meta fait valoir que la Loi sur les nouvelles en ligne «représente faussement la valeur que les médias d’information obtiennent lorsqu’ils choisissent d’utiliser [ses] plateformes».
D'après la compagnie, les médias profitent de ses plateformes pour accroître leurs lectorats et «améliorer leurs bénéfices», tandis que ce ne sont pas forcément les nouvelles qui poussent les utilisateurs à fréquenter celles-ci. «Les Canadiens pourront toujours utiliser nos plateformes pour être en contact avec leurs amis, familles et groupes, de même que pour nouer des dialogues avec leurs communautés locales et faire des découvertes», assure Meta.
Selon Meta, le «marketing gratuit» qu'elle a offert en permettant aux médias d'utiliser ses services et outils afin de communiquer avec leurs communautés générerait une valeur estimée à 230 millions de dollars canadiens sur une période de 12 mois.
«À l’avenir, nous espérons que le gouvernement du Canada reconnaîtra la valeur que nous offrons déjà au secteur de l’information et qu’il réfléchira à une politique qui respecte les principes d’un internet libre et ouvert, qui encourage la diversité et l’innovation et qui tient compte des intérêts de tous les médias d’information et des éditeurs de presse qui forment le paysage médiatique canadien», conclut Meta.