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Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, cherche à mettre en garde la population contre la tentation de confier trop de pouvoirs à François Legault au cours des quatre prochaines années.
Alors que depuis le début de la campagne électorale, tous les sondages prédisent un balayage de la Coalition avenir Québec (CAQ) le 3 octobre, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, cherche à mettre en garde la population contre la tentation de confier trop de pouvoirs à François Legault au cours des quatre prochaines années.
Après la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade en début de semaine, c'était au tour du chef péquiste dimanche soir d'inciter les électeurs à opter pour le vote stratégique, de manière à éviter une trop grande concentration de pouvoirs entre les mains d'un seul homme.
«Est-ce qu'on devrait donner des pouvoirs absolus à François Legault ou est-ce qu'on veut des oppositions fortes?», s'est interrogé M. St-Pierre Plamondon, sur le plateau de l'émission Tout le monde en parle.
Selon lui, cet enjeu devrait même devenir la question de l'urne, le 3 octobre.
Les sondages donnent environ 38 % d'appui à la CAQ et anticipent que le parti de M. Legault pourrait rafler une centaine des 125 sièges de l'Assemblée nationale, laissant des miettes aux quatre partis d'opposition. Des cinq principaux partis, le PQ se classe cinquième dans les intentions de vote, à 13%.
M. St-Pierre Plamondon s'est dit confiant que sa cote allait monter d'ici le 3 octobre.
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Les cinq chefs étaient présents à l'émission et c'était la dernière fois que les électeurs pouvaient les voir réunis dans la même salle avant la fin de la campagne. Ils ont dû attendre la toute fin de l'émission pour se présenter sur le plateau, après tous les autres invités de Guy A. Lepage, qui a multiplié les questions aux leaders sur une foule de sujets.
Comme c'est le cas depuis quelques jours, le ton a monté entre le chef de la CAQ et le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, qui a demandé des excuses au premier ministre sortant qui l'avait comparé à l'ex-président américain Donald Trump et traité d'irresponsable pour s'être opposé pendant deux ans aux mesures sanitaires. Ces «insultes» n'étaient «pas dignes d'un chef d'État», selon M. Duhaime, qui a enchaîné en demandant: «Pourquoi vous ne vous excusez pas?»
«Quand on est chef de parti, on a une responsabilité», a réaffirmé M. Legault, qui a défendu son bilan et son programme, se disant fier notamment d'avoir réussi à réduire l'écart de richesse entre l'Ontario et le Québec, qui est passé de 16 à 13% sous son règne.
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La cheffe libérale a saisi la balle au bond en estimant que M. Legault «manque totalement de vision» en ramenant constamment les comparaisons entre le Québec et l'Ontario. Elle lui a reproché de diviser les Québécois «sur tout», particulièrement en matière de langue et d'immigration.
En santé, Mme Anglade a rappelé qu'un million de Québécois n'ont pas de médecin de famille et elle a maintenu son objectif d'en procurer un à tous les patients, par une meilleure répartition des ressources, la reconnaissance des diplômes et un recrutement accru.
Le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a profité de l'occasion pour lancer la «calculatrice solidaire», sorte de questionnaire devant permettre aux citoyens d'estimer l'impact d'un gouvernement solidaire sur leur portefeuille. Selon lui, les électeurs verront ainsi qu'un gouvernement solidaire améliorerait leur qualité de vie. «Dans la très grande majorité des cas, pour 95% des Québécois, on va baisser leurs factures».
Les cinq chefs ont dit qu'ils resteraient en poste après le scrutin, quel que soit le résultat le soir du 3 octobre.