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À partir de mardi, les clients qui embarquent sur la plupart des vols intérieurs pourront monter à bord de l'avion sans présenter de pièce d'identité physique.
Air Canada déploie une technologie de reconnaissance faciale à la porte d'embarquement, devenant ainsi la première compagnie aérienne canadienne à proposer volontairement la technologie dans le but de faciliter le processus d'embarquement.
À partir de mardi, les clients qui embarquent sur la plupart des vols intérieurs d'Air Canada à l'aéroport international de Vancouver pourront monter à bord de l'avion sans présenter de pièce d'identité physique, comme un passeport ou un permis de conduire.
Les participants au programme, qui est volontaire, peuvent télécharger une photo de leur visage et une copie numérisée de leur passeport sur l'application de la compagnie aérienne.
Lancée en tant que projet pilote en février 2023, l'option d'identification numérique était déjà disponible dans les salons Feuille d'érable d'Air Canada à Toronto, Calgary et San Francisco, et la compagnie aérienne prévoit de la déployer à d'autres portes d'embarquement canadiennes.
Les transporteurs canadiens ont tardé à adopter la biométrie, la technologie de reconnaissance faciale étant déjà utilisée par un certain nombre de compagnies aériennes américaines, d'aéroports étrangers et d'agences de sécurité gouvernementales.
Depuis 2021, certains clients de Delta Air Lines aux aéroports d'Atlanta et de Détroit peuvent enregistrer leurs bagages, passer les contrôles de sécurité et embarquer sur leur vol en arborant un simple sourire. La compagnie aérienne a étendu cette technologie à Los Angeles et à New York l'année dernière.
En 2023, l'aéroport allemand de Francfort a commencé à autoriser toutes les compagnies aériennes à utiliser la «biométrie faciale» du comptoir d'enregistrement à la porte d'embarquement, sans pièce d'identité physique, après avoir introduit cette technologie en 2020.
À mesure que son utilisation se généralise, le logiciel, qui analyse les identifiants physiques uniques du visage d'un voyageur, suscite des inquiétudes en matière de respect de la vie privée et d'éthique.
Certaines questions portent sur la manière dont les systèmes sont formés et sur ce qui se passe lorsque le logiciel ne parvient pas à reconnaître les voyageurs.
«Il s'agit de la protection de la vie privée, de contrôle des données et de savoir qui a le droit de consulter les données. Comment allez-vous éliminer les données ou comment allez-vous gérer le flux de ces données ?», a expliqué John Gradek, qui enseigne au programme de gestion intégrée de l'aviation de l'Université McGill.
«Le Canada se montre très prudent dans le déploiement de cette technologie.»
Il a également souligné le risque de suppression d'emplois que représenterait une tablette équipée d'une caméra qui remplacerait un agent d'embarquement.
Chez Air Canada, les informations personnelles contenues dans les profils numériques des passagers sont cryptées lorsqu'elles sont envoyées et traitées, et elles sont «utilisées uniquement à des fins d'identification numérique», a assuré le transporteur, qui a précisé que les informations sont supprimées de ses systèmes 36 heures après le départ.
«En termes de confidentialité, cette considération a été au premier plan du développement de cette technologie et c'est quelque chose de très important pour Air Canada», a déclaré son porte-parole, Peter Fitzpatrick, par courriel.
La technologie n'a aucun lien avec les programmes gouvernementaux, comme NEXUS, qui permet aux voyageurs préapprouvés de traverser la frontière plus rapidement, a-t-il ajouté.