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Le juge André Perreault affirme que Robert Lafrenière a opéré une quantité de manœuvres afin, notamment, d’obtenir un nouveau mandat à la tête de l’UPAC.
Robert Lafrenière, ancien patron de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), aurait organisé des fuites d’information pour servir ses intérêts personnels tandis que se déroulait la saga judiciaire de l’affaire Normandeau.
C’est ce qu’on apprenait lundi avec la levée d’une ordonnance de non-publication appliquée jusqu’ici sur la décision du juge André Perreault à la Cour du Québec, rendue à l’automne 2020 — la même décision qui mettait fin aux procédures contre l’ex-politicienne Nathalie Normandeau.
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Dans son jugement, le juge Perreault affirme que Robert Lafrenière a opéré une quantité de manœuvres afin, notamment, d’obtenir un nouveau mandat à la tête de l’UPAC. Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) alléguait en ce sens pendant le déroulement des procédures judiciaires.
L’orchestration des fuites de Robert Lafrenière a créé des délais déraisonnables ; sans ces fuites et une «enquête bidon», le procès se serait «probablement terminé [à] l’été 2018», disait le juge Perreault en 2018.
En septembre 2021, Nathalie Normandeau prévenait que «la vérité» allait triompher, tandis qu’elle, publiait son livre Debout devant l’injustice, un retour sur son tracé politique et ses déboires en cour liés à cette affaire.À la fin février 2022, l’UPAC a mis fin à l'enquête Mâchurer. Depuis 2014, l’enquête visait à faire la lumière sur le financement du Parti libéral du Québec (PLQ) et Nathalie Normandeau était parmi les cibles de l’enquête, tandis qu’elle était soupçonnée d'avoir participé à des stratagèmes frauduleux de financement politique. Elle avait été arrêtée en 2016, puis acquittée en 2020.
Aucune accusation n’a été portée contre Robert Lafrenière à ce jour.
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