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«À partir de Beauceville en montant, les libéraux ne vont même plus faire campagne là parce qu’ils savent qu’ils vont se faire retourner à la maison»
Le récent sondage de Mainstreet, mené le 14 mars, plaçait le Parti conservateur du Québec (PCQ) d'Éric Duhaime au deuxième rang des intentions de vote derrière la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault.
En effet, près d’un quart des électeurs se seraient rangés derrière la formation de M. Duhaime. Lors du précédent sondage de Mainstreet, le PCQ ne récoltait que 13 % des intentions de vote des Québécois en vue des élections provinciales de l’automne 2022.
La formation d’Éric Duhaime pourrait se tailler une place dans la région de la Capitale nationale selon l’analyste politique Marie-Ève Doyon qui a partagé son opinion lors d’une entrevue avec l’animateur et journaliste Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil Québec, lundi sur Noovo Info.
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«Il a fait presque toute sa carrière radiophonique ici à Québec, donc son capital de sympathie et sa réputation sont bien acquis ici», a avancé Marie-Ève Doyon.
De plus, le secteur de la Beauce est historiquement plus conservateur et a même été longtemps tenu par Maxime Bernier, maintenant chef du Parti populaire du Canada (PCC). Ces circonscriptions sont plus peuplées d’agriculteurs et d’électeurs avec des valeurs familiales qui se marient généralement bien avec les valeurs conservatrices, selon l'experte.
«À partir de Beauceville en montant, les libéraux ne vont même plus faire campagne là parce qu’ils savent qu’ils vont se faire retourner à la maison», renchérit l’analyste.
Il reste encore six mois avant les élections provinciales. Dans l’aréna politique, cette période représente une éternité où la tendance pourrait basculer. Le premier ministre François Legault pourrait alors déclencher des élections hâtives.
D’ailleurs, le gouvernement allait déposer son budget, mardi..
«Le premier ministre nous dit qu’il ne sera pas un budget pré-électoral, donc une boite de cadeaux pour tous les électeurs qu’on voudrait essayer de séduire», rapporte Mme Doyon.
Cependant, en raison de la pandémie, la CAQ a du retard à rattraper sur ses promesses électorales. Cette situation pourrait causer une volatilité des intentions de vote, toujours selon l’analyste.
Dans le même sondage, Québec solidaire s’est placé en troisième place avec 17 % des votes, puis le Parti libéral du Québec avec 17 % des voix, et finalement, le Parti québécois.