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«La deuxième journée, c’est un peu la vraie première journée […] aujourd’hui on tombe dans le vif du sujet».
La campagne électorale a officiellement été lancée le dimanche 28 août, mais la première véritable vague de promesses a plutôt eu lieu au deuxième jour de la course pour la gouvernance du Québec.
Les analystes politiques Antonine Yaccarini et Philippe J. Fournier étaient de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 pour donner leurs premières impressions.
«La deuxième journée, c’est un peu la vraie première journée […] Aujourd’hui, on tombe dans le vif du sujet et cette première journée de propositions, c’est le moment pour les partis politiques de montrer leurs vraies priorités», a expliqué Mme Yaccarini en entrevue avec l’animatrice Marie-Christine Bergeron.
En cette première journée de promesses, la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) ont misé sur un débat concernant l’économie et le portefeuille des Québécois. De son côté, Québec solidaire (QS) s’est plutôt penché sur le système de santé et la crise climatique. Le Parti conservateur du Québec (PCQ) a réitéré ses intentions sur le 3e lien à Québec. Enfin, le Parti québécois (PQ) s’est porté comme le défenseur de la langue française.
La firme Mainstreet Research a dévoilé les résultats d’un premier sondage tôt dans cette campagne électorale, qui positionne la CAQ avec une avance considérable (38% des intentions de vote).
Le PCQ d’Éric Duhaime se trouve en deuxième place (21% des intentions de vote) «donc, ça vient chercher un peu l’imaginaire en regardant ça lorsqu’on voit des sondages où les chiffres sont un peu éloignés des tendances actuelles. Il faut toujours prendre un pas de recul et voir ça avec un grain de sel», a prévenu M. Fournier.
Le chef de la CAQ, François Legault, a semé une petite controverse lorsqu’il a désigné la cheffe du PLQ, Dominique Anglade, comme étant «cette madame», dimanche. Cette maladresse a inspiré Mme Yaccarini qui a désigné des surnoms pour les chefs des partis dans la course.
En premier lieu, M. Legault est M. Confortable. «Il est confortablement installé dans les sondages, ça va de soi, mais aussi parce que, des fois, il devient un peu trop confortable».
Ensuite, Mme Anglade est Mme courageuse. «Ce n’est pas évident d’être cheffe du PLQ en ce moment […], mais elle continue de le faire avec beaucoup d’énergie.»
Chez QS, Gabriel Nadeau-Dubois est libre de choisir son pronom.
«Pour QS, je ne voulais pas rester trop dans le binaire, monsieur madame c’est un peu trop binaire. On veut être inclusif avec l’identité de genre.»
Du côté du PQ, Paul St-Pierre Plamondon est M. Assumé. «On revient aux valeurs plus de bases du PQ, la langue, l’indépendance.»
Enfin, M. Duhaime du PCQ est M. Critique.
«C’est un parti qui a connu une montée avec la critique des mesures sanitaires. Il va falloir aussi qu’il soit capable de s’inscrire avec des propositions autres que la pandémie», a conclu Mme Yaccarini.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.