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Poutine a décrété une mobilisation partielle des réservistes et revient à la charge avec des menaces d'attaque nucléaire. Michel Bherer a discuté de la situation avec Pierre Jolicoeur, professeur de science politique au Collège militaire royal du Canada.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné une mobilisation partielle des réservistes en Russie, mercredi, en plus de revenir à la charge avec des menaces d'attaque nucléaire.
Michel Bherer a discuté de la situation au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Pierre Jolicoeur, professeur de science politique au Collège militaire royal du Canada.
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Le fait que la Russie soit revenue à la charge avec des menaces nucléaires fait beaucoup réagir notamment du côté des États-Unis. Depuis le début du conflit, le président américain Joe Biden répète que «la guerre nucléaire est une guerre qu’il ne faut pas mener».
Pierre Joliceur émet toutefois un bémol sur les intentions réelles du président russe alors que ce n’est pas la première fois que Poutine fait allusion aux armes atomiques.
«Les fois précédentes, ces paroles étaient du bluff et probablement encore une fois cette fois-ci. C’est difficile de prédire ce que va faire Vladimir Poutine, c’est un être imprévisible. Il serait étonnant cela dit qu’il utilise l’arme atomique dans ce conflit», estime M. Jolicoeur.
«Le tout viendrait contrecarrer ses efforts et toute la justification de cette guerre alors que Poutine dit intervenir pour protéger les populations russophones en Ukraine. Il ne va pas aller les bombarder avec une arme atomique, c’est un contresens», croit Pierre Jolicoeur.
Par ailleurs, pour plusieurs, la décision de Vladimir Poutine semble être un aveu que la guerre de Moscou en Ukraine ne se déroule pas comme prévu. C'est aussi l'avis de Pierre Jolicoeur.
«Il n’a pas encore perdu cette guerre, mais c’est sans doute un signe que la campagne militaire ne va pas aussi bien que souhaité. Nous avons vu la semaine dernière des avancées importantes du côté de l’Ukraine», précise M. Jolicoeur.
Des milliers de personnes sont mécontents de la mobilisation partielle des réservistes décrétée par Poutine. De nombreux manifestants ont été arrêtés, alors que d’autres personnes quittent carrément la Russie.
«C’est parmi les manifestations les plus importantes depuis le début du conflit. L’appareil répressif russe est assez important, on applique des lois sévères pour condamner les gens qui s’opposent aux opérations spéciales de la Russie. On n’a même pas le droit de parler de guerre en Ukraine quand nous sommes en Russie, imaginez», raconte Pierre Jolicoeur.