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En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17, l’avocat criminaliste Walid Hijazi s’est penché sur ce procès inusité.
Yuesheng Wang, l’ancien employé d’Hydro-Québec accusé d’avoir obtenu des informations secrètes afin de les partager à la Chine, a finalement comparu mardi matin au palais de justice de Longueuil.
Plusieurs questionnements demeurent quant à ces accusations, alors que l’enquête sur la remise en liberté de l’accusé tarde. En effet, plusieurs personnes pourraient croire que le présumé espion pourrait tenter de fuir le pays dès qu’il sera remis en liberté.
En entrevue au bulletin Noovo Le Fil 17, l’avocat criminaliste Walid Hijazi s’est penché sur ce procès inusité.
«Ce n’est pas une décision facile. Le juge va devoir évaluer, raison pour laquelle on veut s’assurer qu’on soit prêt à bien faire l’enquête pour remise en liberté. Mais le Code criminel favorise la remise en liberté. Ici, c’est quand même très particulier, alors on va voir si ça va se dérouler la semaine prochaine et quelle sera la décision du tribunal», a expliqué Me Hijazi.
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Les préoccupations de voir l’accusé fuir sont toutefois légitimes, estime l’avocat, ce qui explique le délai de l’enquête de remise en liberté.
«Il y a plusieurs garanties qu’on peut offrir, soit s’engager à se rapporter à un poste de police à une certaine fréquence, déposer son passeport, payer une caution», a-t-il ajouté.
Crédit photo: Noovo Info
Me Hijazi mentionne également que ce procès est quelque chose d’unique en son genre.
«Ce n’est pas quelque chose qu’on voit souvent en cour criminelle, en fait ça serait une première en vertu d’un article qui a été adopté récemment au Code criminel, alors c’est sûr que c’est intéressant, ça frappe l’imaginaire. Il ne faut pas oublier que l’homme est présumé innocent et il y a un processus judiciaire complexe qui s’amorce», a-t-il conclu.
L’employé était un chercheur au Centre d’excellence en électrification des transports et en stockage d’énergie d’Hydro-Québec. Il effectuait des travaux liés aux matériaux de batterie. M. Wang aurait ainsi obtenu les informations auxquelles il avait accès dans le cadre de ses fonctions.
Crédit photo: Noovo Info
L’accusé fait face à une peine maximale de 10 ans de prison.