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Vous ne croyez plus au Père Noël ? J’en ai rencontré deux.
Vous ne croyez plus au Père Noël? J’en ai rencontré deux. Deux pères de famille qui mettent leurs compétences et leurs habiletés au profit des autres sans penser à leurs portefeuilles.
Si chacun mène une initiative philanthropique distincte, ces deux quadragénaires sont habités par des valeurs communes comme l’altruisme, la générosité, la bienveillance, l’entraide et le fait de contribuer et de redonner à la société. Ils se sont rencontrés récemment et ont décidé de s’associer le temps d’une promotion.
Qui sont ces deux superhéros au cœur d’or?
Ce Bouchervillois de 49 ans a travaillé pendant une vingtaine d’années dans le domaine des ressources humaines. Lorsqu’il apprend que sa conjointe a des ennuis de santé, en 2012 puis en 2018, Éric reçoit un électrochoc. «Je me suis posé des questions existentielles, confie-t-il. Je me suis rendu compte que mon numéro pouvait sortir n’importe quand…»
À la suite d’une rencontre avec un planificateur financier, il apprend, avec un certain étonnement, qu’il pourrait prendre sa retraite. Ses économies ont fructifié, il n’a jamais fait de grandes dépenses.
Sa situation financière enviable lui permet de démissionner un an plus tard. Il a alors… 45 ans. « Je me suis dit : je vais m’amuser, lance-t-il en riant. J’avais un job payant, mais peu intéressant et j’ai décidé d’inverser les choses ».
En acceptant de petits mandats très variés dans diverses entreprises, tous domaines confondus, il accepte une rémunération « correcte » qu’il verse à son tour, presque en totalité, à l’organisme de bienfaisance choisie par son client. « J’ai évacué de l’équation le fait de “faire de l’argent”, explique-t-il. Je suis payé à ma juste valeur, j’ai un souci d’équité, mais désormais j’accepte seulement des mandats qui m’intéressent vraiment ».
Tantôt acteur pour des capsules de formation, tantôt assistant de plateau pour une émission télé, Éric a réussi à quitter son bureau du centre-ville et sa routine métro-boulot-dodo pour vivre des expériences enrichissantes… et aider les autres.
Jusqu’ici, il a versé plus de 10 000 $ à différents organismes dont Opération Enfant Soleil.
«Au lieu de courir et de vivre ma vie à un rythme effréné, j’ai choisi de profiter de mon coussin financier, de m’amuser et de donner aux suivants, mentionne ce père d’un garçon de 18 ans. Je comprends pourquoi je fais ça. Oui, c’est une idée folle, mais… je sais qu’à la fin de sa vie, on regrette surtout ce qu’on n’a pas fait.»
En pleine pandémie, ce père de famille de deux enfants de 3 et 7 ans a perdu l’emploi qu’il occupait ces six dernières années. Il a alors traversé une crise professionnelle. « Je me suis demandé ce que ferais-je si j’étais millionnaire ? Et la réponse était : “J’aiderais les gens”. Alors je suis passé de l’idée à l’action », dit l’homme de 44 ans.
L’initiative ne devait durer qu’un mois, mais Pietro, passionné et déterminé, a enfilé les petits contrats. Le but de sa démarche ? Aider les gens… gratuitement. Ses revenus proviennent de dons de citoyens et d’entreprises, par exemple sous forme de commandites. « Le pari que je fais, c’est de créer une communauté qui va soutenir les actions que je pose pour aider le plus de gens possible, et ce, gratuitement », explique-t-il en précisant que l’argent ne provient pas des personnes aidées mais plutôt de contributions volontaires de tiers.
Il cite en exemple un bon samaritain qui paie son essence, semaine après semaine.
Et que fait-il exactement? Un peu de tout, comme un homme à tout faire. « J’aide les gens en panne de ressources, confie-t-il. J’arrive chez quelqu’un et je règle un souci du moment. Puis je passe à l’appel suivant. J’exécute souvent de petits travaux dans la maison, assemblage de meubles, pose de tablettes ou de rideaux, des petites réparations, du lavage, du ménage, l’entretien de gouttières… »
À travers ses visites (principalement dans les secteurs de Montréal, sur la Rive-Sud et en Montérégie), il fait des rencontres extraordinaires. Son aide n’est pas que matérielle ou physique. «Ça arrive que les gens deviennent émotifs, glisse-t-il. Ils ne peuvent pas croire qu’ils reçoivent de l’aide gratuite, ils ne sont pas habitués de recevoir. Je pense qu’ils sont reconnaissants.»
Briseur de solitude et récepteur de confidences, Pietro espère que son initiative qui lui a permis d’aider plus de 350 personnes jusqu’à aujourd’hui rayonnera et inspirera d’autres personnes à lui emboîter le pas. « J’aime ça penser qu’on crée tranquillement une belle chaîne de beau ! » conclut-il.