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C’est le cas de Saint-Adolphe-d’Howard et de Sainte-Agathe-des-Monts, qui tentent de convaincre Transport Canada afin d'éviter des drames humains et l’érosion des berges. Mais cette tâche n’est pas simple, alors que les procédures ont débuté en 2020.
«C’est inadmissible selon moi, a critiqué la conseillère municipale de Saint-Adolphe-d’Howard, Line Légaré. [Transport Canada] est une organisation qui est loin de nous et qui ne comprend pas les enjeux.»
Alors qu’il faut démontrer hors de tout doute, Mme Légaré sonne l’alarme.
«Des personnes ont subi des bris sur leur quai», prévient-elle. «Pas besoin de voir qu’on a perdu 15 cm [de plage] pour comprendre que les vagues sont grosses.»
La conseillère explique que le wakesurf entraîne des vagues immenses qui ne sont pas propices pour les lacs de la municipalité et pousse les bateaux à commettre des excès de vitesse.
«En avant du village, on a une plage avec des enfants qui se baignent», lance-t-elle.
Le président de la Coalition pour une navigation responsable et durable, Daniel Piché, montre du doigt les règlementations actuelles qu’il juge complètement désuètes et arriérées.
Voyez le reportage de Marie-Pier Boucher dans la vidéo.
«On applique encore aux lacs une norme qui date de la loi de la marine marchande qui a plus d’un siècle. C’est comme s’il y avait encore la loi des calèches pour les voitures», s’est-il insurgé.
M. Piché ajoute que plusieurs histoires d’horreur ont été causées par le wakesurf, alors que les puissantes vagues ont «viré des kayaks à l’envers».
«Si on enlevait les bateaux de tous les lacs de moins de 20 pieds de profondeur, on règlerait une grosse partie du problème.»
Pendant ce temps, la rivière Richelieu en Montérégie s’est dotée de quelques zones où la vitesse a été réduite à 10 km/h et où les sports nautiques sont interdits.
Seulement deux lacs ont des règlements semblables dans les Laurentides, dont le lac Duhamel à Mont-Tremblant.
Le président de l'Association des sports nautiques de Saint-Adolphe-d'Howard, Bernard Côté, estime que cette réglementation ne réglera pas le problème. Selon lui, les périodes de mauvaise météo, comme les pluies intenses des derniers jours, nuisent davantage aux berges que le wakesurf.
«Bannir le surf pour tenter de faire accroire qu’on va régler tous les problèmes, ce n’est pas vrai», a-t-il souligné.
Voyez sa réaction dans la vidéo ci-dessous.