Début du contenu principal.
Gilles Courteau, le Commissaire de la LHJMQ participait mercredi aux audiences de la commission sur la violence survenue pendant des initiations dans le milieu du hockey (et possiblement d’autres sports).
M. Courteau a notamment dit devant les parlementaires que «Ce qui se passe dans le vestiaire, reste dans le vestiaire». Il tentait ainsi d'expliquer qu'il n'était pas au courant de tout ce qui se passe au sein de chacune des équipes de la LHJMQ.
Ce qui est tout à fait possible selon Ray Lalonde.
«Le commissaire d'une ligue connaît bien ses propriétaires, il connaît bien les équipes, mais pas dans le vestiaire nécessairement. Nous allons accepter qu'une partie de ce qu'il a dit ce soit vrai, dans le sens où il n'est pas au fait de tout, tous les jours», explique-t-il.
À lire également : Initiations barbares au hockey: la LHJMQ prête à prouver son environnement «sain»
Ray Lalonde croit par ailleurs que le travail de Gilles Courteau et de son équipe a fait ses preuves au fil des ans.
«La LHJMQ, en connaissance de cause, est une des ligues parmi les trois au Canada, les plus progressives. Celui qui réagit le plus rapidement, qui bouge le plus vite parmi l'Ontario, l'Ouest et le Canada, c'est Gilles Courteau», affirme-t-il.
Le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau, a par ailleurs affirmé mercredi qu'un comité indépendant planche sur l’élaboration d’un programme de prévention des comportements inappropriés au sein des équipes ; «le code du vestiaire».
«Le "code du vestiaire", ça veut dire le langage, les présences - qui doit être là et qui de ne pas être là -. le comportement, les agissements, le leadership des capitaines et des adjoints par exemple», précise Ray Lalonde.
Il ajoute qu'un volet doit directement viser les vétérans dans le hockey junior.
«Ce sont les vétérans qui agissent, qui imposent et qui intimident les jeunes joueurs. Il n'est pas toujours question d'une seule journée, ça peut durer pendant des semaines. Ce dossier-là, c'est un comportement. Pour les jeunes joueurs, qui veulent jouer et faire partie de l'équipe, il faut éliminer le risque, la nervosité et l'insécurité pour stabiliser un vestiaire. C'est ça le "code du vestiaire"», affirme-t-il.
À lire également :
Le milieu sportif, par différentes façons, tente de se prendre en main et de faire mieux pour les jeunes. Ray Lalonde croit qu'il faut aussi agir collectivement.
«Il faut qu'on éduque, il faut qu'on en parle. Il faut le souligner. Il faut pénaliser ceux qui étaient responsables du silence et de fermer les yeux. Ultimement, il va falloir que nous travaillions plus fort pour former les entraîneurs, les leaders d'équipe et même les parents pour diminuer la pression», conclut-il.
Voyez l'intervention complète de Ray Lalonde, analyste sports et affaires, dans la vidéo ci-contre.