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Malheureusement, ce ne sont pas que les politiciens qui sont victimes de menaces sur internet depuis quelque temps.
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En effet, la sergente-détective du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Maya Alieh a noté une hausse d’environ 140% «dans les dossiers de violence qui transigent par les médias sociaux».
En entrevue sur les ondes de Noovo Info jeudi, la spécialiste en cyberenquête a tenu à rappeler les mesures à prendre lorsqu’on est victime de harcèlement et de commentaires haineux sur les réseaux sociaux.
«La première chose et la plus importante, c’est vraiment de rapporter, a lancé Mme Alieh. Les policiers, on est là pour recevoir toutes ces menaces. On en reçoit amplement des dossiers de menaces. Et donc, on est outillés à répondre à la demande.»
La sergente-détective du SPVM a également conseillé aux victimes de menaces sur le web de ne pas effacer leurs messages, puisque ces derniers peuvent servir de preuves importantes contre l’agresseur.
«C’est un réflexe souvent des gens qui se plaignent, c’est de vouloir effacer rapidement ce qu’ils ont reçu pour oublier ce qu’il vient de se passer, alors que pour nous, c’est une preuve qui est très importante, surtout quand elle transige par internet, courriel, applications mobiles», a-t-elle expliqué.
Selon Mme Alieh, il est important de prendre des captures d’écran des commentaires, des photos, et surtout, de les conserver.
«Il y a de l’information qu’on peut aller chercher là-dedans, elle est cruciale comme preuve pour la suite.»
Bien que des personnes se sentent invincibles et croient qu’ils peuvent écrire ce qu’ils veulent derrière leur écran sans en subir les conséquences, ce n’est pas du tout le cas, réitère Mme Alieh.
«Le taux de succès de l’équipe cyberenquête que je supervise est quand même très élevé. Les gens pensent qu’ils sont anonymes parce qu’ils sont cachés derrière un écran. On est des êtres humains, on fait des erreurs humaines, qui permettent d’être identifié très facilement», mentionne-t-elle.
Voyez l'entrevue complète du bulletin Noovo Le Fil dans la vidéo.
Cette entrevue survient après que le candidat de la CAQ dans la circonscription de Chauveau, Sylvain Lévesque, ait porté plainte à la police, lui qui a constaté qu’une photo de son affiche électorale recouverte de sang a été publiée sur les réseaux sociaux.
«Les gens se sentent libres de dire n’importe quoi et il faut les ramener à l’ordre», a conclu Mme Alieh.