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Cournoyer a écopé d’une peine de deux ans d’emprisonnement à purger dans la collectivité le 22 avril et pouvait débuter celle-ci dans un centre de thérapie, un processus qu’elle avait déjà entamé depuis le mois de janvier. Depuis son admission au Domaine Orford, elle a toutefois brisé des règles de l’établissement en embrassant un autre résident et en vendant un jouet sexuel sur le site, en plus d’emprunter de l’argent à un autre résident. Mais, le 30 avril dernier, l’établissement a décidé qu’elle en avait fait suffisamment pour l’expulser.
La Couronne, toutefois, n’a pas été en mesure de prouver lundi matin, que certains manquements reprochés à l’accusée étaient survenus après l’imposition de sa peine du 22 avril. La décision a été rendue en après-midi par le juge Jean-Guillaume Blanchette au palais de justice de Sherbrooke. Il a accepté la suggestion de la défense, soit que l’accusée puisse poursuivre sa thérapie dans un deuxième établissement, cette fois-ci, à Gatineau.
Une victime de Cournoyer, qui a été agressée sexuellement et filmée lors d’une fin de semaine au domicile du couple, assistait à l’audience du jour avec sa mère. Elle n’était pas le moindrement surprise d’apprendre, la semaine dernière, que l’accusée avait été expulsée de sa thérapie.
«On le savait que ça allait finir de même, avec tout ce qu’elle a fait. C’était sûr qu’elle allait finir expulsée», a estimé la jeune femme, qui aurait souhaité que Cournoyer termine de purger sa peine en détention ferme.
La victime ne croit pas une seconde que Véronik Cournoyer puisse se soigner dans un deuxième centre. «Aucunement», a-t-elle simplement répondu.
Pour la procureure de la Couronne, Stéphanie Landry, Véronik Cournoyer avait déjà obtenu sa «dernière chance» le 22 avril, lorsqu’une peine de deux ans d’emprisonnement avec sursis assortie de nombreuses conditions lui a été imposée.
«Même le juge Blanchette a dit à Mme Cournoyer que la prochaine fois, si on est en mesure de démontrer un manquement, elle va finir sa peine en prison. C’est ce que le code prévoit», a expliqué Me Landry, en mêlée de presse après l’audience.
Voyez le reportage de Guillaume Cotnoir-Lacroix dans la vidéo ci-contre.