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«Il faut s’adapter. On est aux premières loges des changements climatiques», lance Jonathan Blais, président des producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie.
Il confirme que les premières coulées sont arrivées plus tôt cette année et en plus grandes quantités en raison des chaleurs hivernales inhabituelles. Les acériculteurs se préparent normalement à récolter pour une première fois à compter de la mi-février.
La population est aussi au rendez-vous pour le début de la saison des sucres. Le propriétaire de la cabane à sucre Érabilis, Jean-François Laplante, a déjà reçu plus de réservations qu’à pareille date l’an dernier et l’année 2023 en avait été une année record pour le producteur estrien.
«Au 15 février, j’avais 25% de plus [de réservations] que l’an dernier.»
Depuis la pandémie, la rareté de main-d’œuvre avait forcé l’entreprise à revoir son horaire d’ouverture, passant de sept jours de service à quatre jours. M. Laplante se réjouit toutefois d’avoir le nombre d’employés nécessaires cette année.
«C’est rassurant parce que c’était quelque chose qui m’empêchait de dormir quasiment», explique celui qui devait faire des semaines de plus de 110 heures de travail pour pallier le manque d’employés.
Les coulées hâtives ne sont pas gages d’une bonne saison 2024, mais les espoirs sont grands pour les producteurs acéricoles qui ont connu une année 2023 «à oublier» avec une production 40% moins volumineuse qu’à l’habitude.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.