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Les élus ont voté cette nouvelle taxe à la majorité mardi, malgré l’opposition de plusieurs conseillers municipaux.
«Je persiste encore et je signe: je vote contre ce règlement», a notamment mentionné Danielle Berthold, conseillère municipale du district de Desranleau.
«Je sais que ce n’est pas populaire une taxe, j’ai moi-même une automobile, je vais la payer et je pense que cela vaut la peine pour les générations futures de poser ce geste», a pour sa part partagé Geneviève La Roche, conseillère municipale du district d’Ascot.
La nouvelle taxe doit servir à financer de nouveaux services de la Société de transport de Sherbrooke (STS).
«Cette contribution à la Société de transport va directement dans l’ajout de services pour le bienfait de l’ensemble de la population. Dès 2025, on parle d’une ligne express sur la King [...], il va y avoir des ajouts de fréquence sur les lignes les plus achalandés [...] et du transport à la demande dans les périphéries pour aller chercher les gens plus éloignés du centre urbain», a expliqué Laure Letarte-Lavoie, présidente de la Société de transport de Sherbrooke.
La taxe sur l’immatriculation fait d’ailleurs aussi réagir en dehors de Sherbrooke, alors que d’autres MRC de l’Estrie auraient voulu s’en prévaloir pour bonifier ou maintenir leur service de transport en commun, mais les frais initiaux demandés par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) pour prélever cette taxe sont considérés comme «démesurés».
Denis Verreault, directeur général du Service de transport collectif des Sources et Trans-Appel, indique que les frais initiaux pour la première année, «simplement pour l’inscription», s’élèvent à 202 202 dollars. S’ajoutent à ce montant des frais d’administration annuelle d’un minimum de 60 000 dollars.
Dans la MRC de la Haute-Yamaska, les élus n’ont pas encore pris de décision vis-à-vis l'imposition ou non de la nouvelle taxe d’immatriculation, mais la mairesse de Granby, Julie Bourdon, affirme que ce ne serait pas pour 2025.
«Une grosse partie du montant d’augmentation de la taxe d’immatriculation irait juste pour payer les frais de la SAAQ. Le gouvernement nous donne un certain pouvoir, il ne faut pas qu’il vienne avec un montant à payer pour avoir ce pouvoir-là. Je pense qu’il y a des choses à revoir là-dessus», a-t-elle exprimé.
Dans un courriel acheminé à Noovo Info, la SAAQ indique que ces frais sont les mêmes partout au Québec et qu’ils sont expliqués par du développement technologique nécessaire à la perception de cette taxe.
À la lumière de cette réponse, rien n’indique qu’une réflexion est en cours pour les faire diminuer.
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