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Elle avait témoigné dans les médias il y a un mois et demi pour dénoncer le fait qu'elle n'y avait pas droit, notamment puisqu'elle était en couple au moment de faire sa demande. Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale a finalement réexaminé son dossier et a changé son fusil d'épaule.
Le revenu de la jeune femme est passé de 300$ à 1200$ par mois.
«On a gagné notre point; ils vont lui donner la contrainte sévère à l'emploi depuis octobre 2023 […] et ils vont lui donner ça de façon rétroactive, comme ça aurait dû être depuis le début.», explique Sylvain Bergergon, coordonnateur L.A.S.T.U.S.E. du Saguenay , un organisme communautaire de défense des droits des personnes sans emploi de la région.
M. Bergeron explique que la situation causait «énormément de stress» à la jeune femme.
«Là, elle va pouvoir suivre plus les activités, les ateliers qu'elle avait et les services dont elle a besoin pour pouvoir réintégrer le marché du travail.»
Selon M. Bergeron, des questions auraient dû être posées lorsqu’elle a expliqué être en couple. «Pourtant, on avait bien présenté qu'elle avait vécu en famille d'accueil, en centre d'accueil, chez sa mère et un peu chez son copain. Mais ils ont tenu pour acquis que depuis octobre 2022, ils vivaient ensemble», ajoute-t-il.
La directrice de la Fédération québécoise de l'autisme, Lili Plourde, explique quel le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale a fait le ménage de la liste des diagnostics évidents au début du mois de juillet 2022. Il a ainsi retiré les diagnostics de troubles de santé mentale et les diagnostics d'autisme.
Depuis ce moment, une personne qui fait une demande de solidarité sociale a 90 jours pour fournir des dossiers et des documents supplémentaires pour évaluer la contrainte sévère à l’emploi. C’est ce qui donne accès aux programmes de solidarité sociale.
«C'est là toute la complexité, c'est de faire reconnaitre la contrainte», note-t-elle.