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Le message «Payer pour du sexe est illégal au Canada» sera affiché sur plusieurs abris d'autobus de la métropole, au cours des prochains jours.
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«En marge du Grand Prix, il y a encore plus de touristes sexuels ou d'autres hommes qui convergent vers Montréal avec l'idée d'obtenir de la “chair fraîche”», a dit Jennie-Laure Sully, organisatrice communautaire de CLES.
Selon elle, cet événement peut être «une porte d'entrée» pour des jeunes qui ont été recrutés en ligne par des proxénètes. «On leur fait miroiter que c'est de l'argent facile et que c'est juste une fin de semaine. [...] Malheureusement, l'histoire ne se termine pas au bout d'une fin de semaine seulement», a-t-elle prévenu.
En collaboration avec Prévention jeunesse Laval, Prévention jeunesse Longueuil et le Y des femmes de Montréal, cette campagne cible particulièrement les clients de la prostitution.
«Si on veut travailler le phénomène de l'exploitation sexuelle, il faut absolument que les gens qui offrent des services sexuels comprennent qu'elles ne sont pas visées. On vise plutôt les gens qui profitent de ce système, dont les clients. Les personnes qui offrent des services sexuels ont une immunité face à la loi», a précisé Fannie Perras de l'équipe intégrée en intervention et soutien aux personnes à risque du Service de police de l'agglomération de Longueuil.
Pourtant, l'industrie du sexe prend de «l'expansion» alors qu'il est interdit d'acheter des services sexuels au Canada depuis 2014.
«Les clients sont souvent invisibilités. Ce sont eux qui font en sorte qu'il y a une demande pour des actes sexuels tarifés. [...] Il ne faut pas hésiter à demander de l'aide même si les proxénètes leur font croire que ce sont, elles, les criminelles», a expliqué Mme Sully.
L'organisme communautaire rappelle que les clients sont ceux qui commettent un crime et non les prostituées.
Voyez le reportage de Camille Laurin-Desjardins ci-contre.