Début du contenu principal.
Celle-ci a fait le point sur une année «très stimulante» en entrevue avec Étienne Fortin-Gauthier.
Voyez l’entretien dans la vidéo liée à l’article.
Les cerfs du parc Michel-Chartrand seront abattus à l'automne 2024 conformément «au calendrier biologique de la faune», a confirmé la Ville de Longueuil, à la mi-décembre. Les bêtes seront tuées à l’aide d’arbalètes lors d’une opération de chasse contrôlée. Il y aurait 117 bêtes, selon la Ville.
Pourrait-il s’agir finalement de la fin d’un dossier s’étant étiré sur plusieurs années?
«J’ose croire que oui, tout le monde est découragé de la lenteur du dossier. Il faut dire que pendant près de deux ans, on a été stoppés par des procédures judiciaires hors du contrôle de la ville», a convenu Mme Fournier.
«Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on réalise cette opération. Mais il en va de l’avenir du parc Michel-Chartrand, qui est un joyau pour la collectivité de Longueuil.»
Cette saga a pris une ampleur telle que la mairesse a été la cible de menaces de la part de certains manifestants et est sous protection policière depuis cet été. Un dénouement qu’elle juge «préoccupant».
«Ce n’est pas nécessairement quelque chose à quoi je m’attendais. Ce sont des phénomènes que je trouve inquiétants et qu’on doit prendre avec sérieux», déplore Mme Fournier.
2023 n’a pas été une année facile pour certains maires et mairesses du Québec, alors que la mairesse de Chapais, Isabelle Lessard, a démissionné, que la mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, a amorcé un arrêt de travail en octobre et que la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a été victime d’un malaise en décembre.
Au sujet de ces épisodes, Catherine Fournier rappelle que le rôle d’élu municipal est particulièrement exigeant et que ces événements envoient un message important en ce qui a trait à adopter un équilibre de vie sain.
«Je pense que c’est important de rappeler que les élus, on demeure des êtres humains comme tout le monde.»
Un documentaire relatant l’expérience de Catherine Fournier dans le système de justice québécois a vu le jour en avril dernier. Celle-ci avait été victime d’une agression sexuelle commise par l’ex-député péquiste Harold LeBel.
La mairesse confie avoir ressenti une «grande vague de solidarité», après sa prise de parole.
«Si ça peut aider ne serait-ce qu’une personne, je me dis que ça va être mission accomplie. D’après les témoignages que j’ai reçus, je pense que ça a heureusement été le cas et ça vient donner un sens à ce que j’ai fait», poursuit-elle, affirmant ressortir «plus forte et plus fière» de ce processus.
Catherine Fournier compte sur un appui impressionnant de la part de ses concitoyens, alors que 65% d’entre eux disent être satisfaits ou plutôt satisfaits de son travail. Une partie de ce succès provient notamment d’une ouverture concernant les récriminations des électeurs.
«Je voulais vraiment que les gens de Longueuil sentent qu’il y avait un tournant positif au sein de la ville. Ce n’est pas toujours facile, il y a des dossiers assez litigieux parfois, mais il s’agit de toujours de le faire en dialogue avec la population. C’est encourageant, c’est un signe qu’on va dans la bonne direction», estime-t-elle.
Et malgré ses succès, Mme Fournier ne compte pas déserter le monde municipal afin de se diriger vers d’autres paliers gouvernementaux. Rappelons qu’elle avait déjà été députée pour le Parti québécois dans la circonscription de Marie-Victorin entre 2016 et 2021.
«J’ai fait le choix du municipal, j’ai quitté mes fonctions de députée. Je suis très bien, on ne manque pas de défis ici à la ville et je compte bien être présente pour les relever», conclut la mairesse de Longueuil.