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Michelle Maltais réside dans un 4 ½ à 535$ par mois. Et pour le garder, la locataire raconte avoir perdu «énormément de cheveux».
«Quand je suis stressée, c’est le mal de cœur», raconte la dame. «Alors, j’ai été souvent malade. Ça m’a pris du temps reprendre le dessus.»
«Nous autres, on ne travaille plus, on est à la base. Chercher un loyer à 1000 piastres, tu ne manges pas.»
En janvier, Mme Maltais avait reçu une lettre d’un huissier l’informant de l’éviction pour des raisons de rénovations – une situation couramment appelée «rénoviction». La locataire admet qu’à ce moment, elle ne connaissait pas ses droits.
«Il pouvait m’évincer, et quelque part j’aurais eu une compensation. Mais, je ne voulais pas partir», rappelle-t-elle.
Au final, l’éviction était invalide en raison de l’âge de la locataire et du nombre d’années qu’elle a habité son logement. Selon la loi Françoise David, un aîné de plus de 70 ans avec un revenu très faible qui habite son logement depuis plus de 10 ans ne peut pas être évincé.
Mme Maltais a également aidé deux autres voisins à éviter l’éviction, qui eux aussi ne connaissaient pas leur droit et n’avaient pas engagé un avocat pour les représenter.
«L’argent, l’argent, l’argent… un peu de compassion pour les personnes âgées», demande-t-elle.
La ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, s’est dite ouverte (après avoir montré peu d’enthousiasme à l’idée au départ) à une proposition de Québec solidaire (QS) d’élargir la loi Françoise David. QS souhaite notamment réduire l’âge de la protection à 65 ans.
Une rencontre avec la ministre est d’ailleurs prévue, le 21 mai prochain.
Voyez le reportage d’Alexandra Paré dans la vidéo.