Début du contenu principal.
Ce sont des employés de la morgue qui ont fait la découverte et qui ont demandé l'aide des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour récupérer l'explosif.
Les employés de l’établissement ont dû être évacués pendant plusieurs heures, alors que les techniciens en explosifs et en incendies du SPVM s’affairaient à neutraliser et sécuriser l’endroit. Personne n’a été blessé lors de l’opération.
Stéphane Wall, superviseur retraité au SPVM, explique que les autorités ont effectué une fouille approfondie du corps.
«Mais en théorie, cela doit être fait avant le transport à la morgue», a-t-il admis.
À noter que la morgue se situe au sous-sol du bâtiment qui abrite le quartier général de la SQ, sur la rue Parthenais à Montréal.
Le corps de cet homme a été découvert dans l'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie par les policiers du SPVM, le 2 novembre dans les alentours de 10h30. L’homme serait une personne en situation d’itinérance qui se serait enlevé la vie.
«La morgue de Montréal a été contactée pour venir récupérer le corps et un coroner devait procéder à une autopsie pour déterminer la cause exacte du décès», explique le SPVM dans une réponse écrite envoyée vendredi.
Selon nos informations, l’homme aurait confectionné un dispositif explosif artisanal ressemblant à une petite grenade. Le dispositif, de la taille d’un portefeuille, était attaché à l’aide d’une ceinture sur son torse et dissimulé sous ses vêtements.
Des munitions de calibre 12 auraient été retrouvées à l’intérieur de l’engin. Le dispositif conçu de manière artisanale ne possédait pas tous les éléments essentiels pour être fonctionnels, mais l’engin aurait pu être dangereux.
Le Bureau du coroner, le ministère de la Sécurité publique et la SQ ont refusé de commenter ce dossier, comme il s’agit d’un événement qui relève du SPVM. Selon nos informations, la situation aurait créé de vives réactions au sein de la direction du SPVM et de la SQ.
«Je crois que des questions seront posées aux policiers qui ont intervenu et aux employés de la morgue. Améliorer les techniques de sécurisation, il va falloir le faire bien entendu, car on ne peut pas prendre la chance qu'un engin explose dans un endroit comme la Banque de Montréal ou le quartier général», a conclu M. Wall.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.
-Crédit photo: Envato