Début du contenu principal.
«Ce serait étonnant que cette lettre soit arrivée sans avertissement, c’est évidemment une décision collective, pour ne pas dire un congédiement poli», soutient Yves Boisvert.
Depuis quelques semaines, de la grogne se faisait sentir dans la population, en raison des annonces contradictoires de décembre entourant les mesures sanitaires du congé des Fêtes, mais aussi de l’imposition d’une deuxième couvre-feu.
La démission du Dr Arruda réussira-t-elle à calmer le jeu? Pas du tout, juge Luc Ferrandez. «Le problème, ce n’était pas M. Arruda, c’était la relation entre M. Arruda et le gouvernement, en particulier avec M. Legault.»
Yves Boisvert estime que le Dr Arruda servait «de caution scientifique, j’irais même jusqu’à dire de blanchisseur scientifique des décisions politiques. Ce n’est pas vrai qu’au début du mois de décembre, c’était une bonne idée de dire jusqu’à 20 personnes, et ensuite d’insister pour dire 10 personnes, puis de prendre des mesures plus coriaces à partir du 26 décembre. M. Arruda était là pour cautionner ce qu’avait décidé le politique.»
«Était-ce normal de vouloir changer le capitaine du bateau, après 22 mois de pandémie? Au plan humain, c’est bien évident que cet homme-là a encaissé plus que la plupart d’entre nous encaisserons jamais au plan professionnel», d'ajouter Yves Boisvert.
Luc Ferrandez défend la gestion de la pandémie qui a été faite par le Québec : «Il n’y a pas un pays qui a trouvé la formule gagnante […] Il n’y a pas une recette parfaite. Et madame Liu, au début de la crise, avait dit : '' Attention, ne vous en faites pas, il va y en avoir des erreurs.'' Alors, il y a eu des erreurs, je pense qu’il y a eu des erreurs importantes, mais pas plus graves que dans d’autres pays. Je ne pense pas qu’il faut casser du sucre sur le dos de M. Arruda.»